La représentante du HCR en RDC, Angèle Dikongue Atangana, a salué la conclusion de ce mémorandum d’entente qui permet de mettre en œuvre un agenda global visant à s’assurer que personne ne soit laissée pour compte. Elle a précisé que cette collaboration couvrira six domaines, à savoir ; l’agriculture, l’éducation, l’inclusion financière, l’énergie, l’environnement et le changement climatique, la santé et la protection sociale.

Pour Angèle Dikongue, il s’agit de s’assurer que les réfugiés, les déplacés internes comme des êtres humains à part entière, puissent accéder à cette initiative pour prospérer comme tout autre être humain dans la planète et spécialement en RDC. En faisant cela, poursuit-elle, nous assurons que la cohésion sociale va régner entre les réfugiés et déplacés et leurs communautés hôtes et aussi nous nous assurons que d’autres conflits ne pourront naitre.

Par ailleurs, la représentante du HCR a fait savoir que le partenariat ainsi signé constitue un mariage de raison et d’amour. “Le partenariat de ce jour est un mariage de raison et d’amour entre le HCR et les partenaires de développement dont l’Equity BCDC. Ce mariage est complémentaire en ce sens qu’il est fondé sur la complémentarité, car nous mettons ensemble nos différents avantages comparés, nos énergies pour pouvoir rendre un service inclusif, complet aux réfugiés et déplacés internes”, a-t-elle expliqué.

Mme Dikongue Atangana a ajouté que cet accord permet de mettre en œuvre l’agenda global pour “trianguliser” la Charte des Nations unies en RDC. “Cette signature rentre dans le cadre de la vision de l’institution dans son volet social du fait qu’elle est championne de la prospérité socioéconomique des Africains avec une mission spécifique de transformer la vie des gens, de donner la dignité, de créer des opportunités de richesses pour ses populations”, a précisé de son côté, Celestin Mukeba Muntuaba, le directeur général d’Equity BCDC SA.

Le numéro un de cette banque kényane au Congo-Kinshasa a souligné que le mandat de son institution est de pouvoir inclure toutes les populations dans leur démarche opérationnelle. “En tant qu’une institution économique et sociale, nous avons trouvé nécessaire de se joindre aux efforts du HCR sur les réfugiés et déplacés internes dans le but de trouver des solutions qui allègent leur peine et les aident à se développer comme des êtres humains”, a-t-il dit.

Pour M. Muteba, il s’agit pour son institution bancaire de leur accorder l’opportunité de l’éducation financière, de les inclure dans le système bancaire, leur donner des opportunités pour accompagner des projets agricoles. Il a fait observer que Equity BCDC présente une expertise avérée dans cette matière. “Fort de notre expérience et avec le succès engrangé au Kenya et ailleurs, nous avons pu mettre en place des agences dans des camps de réfugiés pour les accompagner dans leur développement, leur octroyer de formation professionnelle, renforcer leurs capacités”, a-t-il détaillé.

D’après lui, la signature de ce protocole ouvre une nouvelle ère, un nouvel élan pour la prise en charge des réfugiés dans le pays. C’est une bonne collaboration, une meilleure prise en charge. Il a, par ailleurs, souligné qu’avec 90 agences et plus de 20 000 agents bancaires, “nous pouvons jouer un rôle pour porter des réfugiés afin de leur offrir une nouvelle chance”.

Le protocole a été conclu pour une durée de deux ans et peut être reconduit d’un commun accord entre les parties. Il ne couvre que les zones en RDC où l’UNHCR est actuellement opérationnel.

En RDC, le HCR gère près de 7 millions de réfugiés dont 6,4 millions des Congolais déplacés internes et plus de 522 000 réfugiés et demandeurs d’asile.