Du rêve à la réalité. Le projet du parc agro-industriel de Ngandajika (PRODAN) dans la province de la Lomami, au centre de la République démocratique du Congo, est entré dans sa phase de mise en œuvre.
Du rêve à la réalité. Le projet du parc agro-industriel de Ngandajika (PRODAN) dans la province de la Lomami, au centre de la République démocratique du Congo, est entré dans sa phase de mise en œuvre.
Le projet a été lancé dimanche par le ministre de l’Agriculture, Me José Mpanda. Il constitue la phase pilote des 22 parcs agro-industriels qui seront implantés à travers le pays. Rassurant, Mpanda a promis l’exécution effective et rapide du projet.
“Ce projet va pouvoir s’exécuter et il doit s’exécuter”, a-t-il assuré, précisant que le PRODAN ne sera jamais un Bukanga-Lonzo bis. «Je tiens à vous rassurer que ce projet ne sera pas un autre Bukanga-Lonzo bis pour la seule raison que l’approche actuelle du gouvernement dans l’agriculture est différente. Hier, le gouvernement de la République était un acteur agricole mais aujourd’hui avec le président de la République, Félix Tshisekedi, sous notre approche, le gouvernement n’est plus acteur. A Bukanga-Lonzo, le gouvernement s’était substitué en agriculteur, aujourd’hui à PRODAN, l’exécutif doit jouer son rôle d’accompagnement des projets privés dans l’agriculture. Ce qui va rendre les choses différentes. Il n’y aura plus donc de Bukanga-Lonzo où le gouvernement lui-même est agriculteur », a rappelé le ministre de l’Agriculture, précisant que les privés qui seront accompagnés, ne sont pas seulement les nationaux, mais aussi des investisseurs étrangers.
Étant un prêt, le ministre de l’Agriculture a demandé aux bénéficiaires directs de Ngandajika, au moins 131 413 ménages agricoles, soit environ 750 000 personnes dont 52% des femmes et indirectement à 500 000 ménages agricoles, de s’approprier le Prodan comme leur patrimoine puisque l’Etat congolais remboursera ce prêt.
L’accord de prêt a été conclu le 25 novembre 2021 entre le gouvernement congolais et la Banque africaine de développement (BAD), à travers son Fonds africain de développement (FAD), pour le financement du Programme d’appui au développement agro-industriel de Ngandajika (Prodan). A travers ce prêt, le projet a pris aujourd’hui corps avec le lancement officiel de ses activités.
Le PRODAN a une durée de cinq ans et son objectif global est de contribuer à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle en RDC tandis que son objectif spécifique consiste à développer des infrastructures structurantes dans la zone d’Influence du Programme et mettre en place un cadre favorable à l’investissement du secteur privé agro-industriel, en vue d’apporter de la valeur ajoutée aux chaînes de valeur prioritaires, gage de création de richesse, de réduction de pertes de devises due aux importations massives et d’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Le programme est conçu selon une approche du Partenariat public-privé (PPP) dans laquelle le gouvernement facilite le leadership du privé par le développement d’infrastructures clés et la création d’un cadre propice à l’installation et la performance du secteur privé. La stratégie est de contribuer à la création d’une capacité nationale à la transformation des produits agricoles et ramener ainsi les importations excessives des produits agro-alimentaires dans des proportions raisonnables.
Ainsi, la BAD a disponibilisé un montant de 50 millions d’UC, soit 71,21 millions de USD, pour contribuer au financement du Prodan et du côté gouvernement, un montant de 15 millions d’UC, soit 22,52 millions USD a été apporté à titre de contribution. D’ailleurs, c’est la condition sine qua non pour la mise en en œuvre du projet conformément à l’Accord de Prêt.
L’apport du gouvernement consiste à financer l’indemnisation des populations dans le cadre du Plan d’action et de réinstallation (PAR), l’aménagement des voies d’accès au site du parc agro-industriel et une partie de fonds de garantie. Cette phase pilote consiste essentiellement à la viabilisation de l’Agropole tandis que la phase de la mise en œuvre complète, requiert un investissement total estimé à près de 400 millions de USD, selon le rapport d’évaluation du PRODAN. Et le déficit sera complété par la société Arise qui a accepté de s’impliquer dans ce projet.
L’’accord de financement signé entre la BAD et le gouvernement congolais a été complété par l’ordonnance-loi du 25 février 2022 autorisant sa ratification. Au terme de cet accord, il a été créé par arrêté du ministre de l’Agriculture, la Cellule de gestion du projet (CGP) qui assume le rôle d’agence d’exécution. Le CGP est chargé de la coordination, de la mise en œuvre technique et financière du projet, de la gestion financière de la passation des marchés et du suivi-évaluation de toutes les activités du projet. Il a été aussi créé un Comité de pilotage dont le secrétaire général à l’Agriculture assure la présidence. Il est chargé de la validation du plan de travail, du budget annuel et le rapport d’activités du projet.
La composition du Comité de gestion se présente comme suit :
-Homologue comptable : Pitchou Muke Madiba ;
-Homologue en passation des marchés ; Davida Tambwa Sumbu;
Le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau a annoncé mercredi 2 octobre avoir ordonné au préfet de Mayotte d’organiser des «vols groupés» pour reconduire les ressortissants de la République démocratique du Congo dans leur pays. «Dès ce mois d’octobre, le préfet de Mayotte, il en a l’instruction, organisera des vols groupés pour pouvoir reconduire les étrangers en situation irrégulière vers la République démocratique du Congo», a déclaré Bruno Retailleau à l’Assemblée nationale lors des questions au gouvernement, interrogé par la députée RN Anchya Bamana.
L’événement est organisé par le ministère de l’Environnement et développement durable avec l’appui de la FAO et d’autres partenaires comme le Fonds de l’environnement mondial (FEM). Le clou de cette activité a été le lancement de la phase de préparation du projet intitulé : “conservation communautaire de la biodiversité et des moyens de substance dans le contexte du changement climatique en RDC”.
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