Rumba Forever est un projet qui a réuni les grands noms de la scène musicale de notre pays. Il s’agit d’un ambitieux programme jamais porté sur les fonts baptismaux en RDC. Il se base sur une musique devenue l’identité d’un peuple. C’est un projet d’amour pour la culture, exprimé dans la promotion musicale et le vivre-ensemble », a déclaré Amadou Diaby, l’initiateur du projet. Et d’ajouter que : « C’est ainsi que la vision de la “Rumba Forever” prend sa place dans l’ardent désir de réunir toutes les stars autour d’un seul et unique idéal de pérenniser la rumba qui est devenue patrimoine culturel immatériel de l’humanité .

Pour Diaby, cette œuvre collective est une nouvelle réconciliation avec l’histoire. Il assure que toutes les vedettes de différentes générations chantent un même refrain en polyphonie pour cimenter la rumba au monde culturel.

«C’est l’image d’un jardin symphonique aux couleurs uniques que viennent admirer des mélomanes. Les paroles de la chanson, l’arrangement, les chœurs, les couplets en solo sont puisés au rythme originel avec une particularité tonique de chaque artiste », a soutenu Amadou Diaby.

– Recettes de « Rumba Forever » destinées aux femmes victimes des violences sexuelles –

Les recettes de cette production musicale est destinée aux femmes victimes des violences sexuelles dans l’est de la République démocratique du Congo. « Nous allons travailler avec les responsables du Fonds national de réparation des victimes des violences sexuelles liées aux conflits (FONAREV). J’ai toujours placé l’être humain au centre de tout. Vous vous souvenez que j’avais annoncé qu’une bonne partie des recettes du concert de Wenge au stade des Martyrs sera donnée aux femmes et orphelins de nos vaillants militaires des FARDC ». a-t-il dit.

Après le lancement de la chanson sur le marché du disque, le producteur annonce la mise en place du festival “Rumba Forever” qui sera organisé l’année prochaine à Kinshasa. La direction artistique de cette œuvre a été assurée par Souzy Kaseya, un des génies arrangeurs de la musique congolaise qui a marqué aussi l’histoire de la rumba. Il est également auteur compositeur de la chanson “Rumba Forever” qui a été enregistrée à Kinshasa.

L’artiste a salué la participation des chanteurs qui ont porté le projet et contribué à la réalisation de cette aubade musicale. «J’ai été hésitant lorsque l’initiateur m’a intéressé sur le projet vu l’ingratitude que j’ai subi dans l’histoire de la musique congolaise. Mais, après avoir réfléchi et compris que la rumba est non seulement ma valeur ou mon identité mais une partie de ma vie. C’est ainsi que je me suis investie personnellement dans l’étude des sons, des rythmes, des mélodies, des notes, des textes et des paroles pour impacter toute l’histoire. Évidemment, chacun a apporté sa pierre à l’édifice avec amour et professionnalisme », s’est réjoui Maestro Souzy Kaseya. Il a ajouté que « la symbiose de l’arrangement musical avec les successions du chant exprime la vision de l’intemporalité pendant que les instruments sont dans un dialogue entre guitares, cuivres, batteries et bridges. Donc, c’est vraiment une chanson qui a été travaillée dans les meilleures conditions possibles. La semaine prochaine, nous allons nous concentrer sur le tournage du clip vidéo de Rumba Forever».

Par ailleurs, le représentant de l’UNESCO a salué cette initiative qui s’inscrit dans le cadre de la promotion et la valorisation de la rumba congolaise qui traverse tous les âges. «Aujourd’hui, la rumba congolaise n’est pas seulement un patrimoine du Congo mais de toute l’humanité entière. C’est une fierté parce que cette musique a conquis les cœurs de beaucoup de gens dans le monde entier depuis des décennies », a-t-il indiqué. Pour lui, « La reconnaissance par l’Unesco de la rumba comme patrimoine immatériel de l’humanité n’est pas seulement une distraction. C’est aussi un appel à l’action. Car cette reconnaissance témoigne la responsabilité partagée dans sa protection et sa promotion, garantissant ainsi l’héritage pour les générations futures. Il est donc un devoir pour l’Afrique de protéger la rumba congolaise».