Des images viennent d’inonder la toile pour piler définitivement tout discours tendant à égratigner malencontreusement le candidat Moïse Katumbi Chapwe. Longtemps titillé par les régimes successifs (Kabila et Tshisekedi) sur sa gestion de l’ancienne province du Katanga, le candidat Ensemble vient d’actionner son service d’archives pour clouer ses adversaires par des faits palpables et vérifiables. À son arrivée à la tête de la province, celle-ci ne produit que 18 000 tonnes de cobalt par an. En 2014, c’est une production qui atteint un million de tonnes l’an. Un record. Des résultats obtenus suite notamment à l’interdiction d’exportation des minerais bruts, favorisant ainsi l’érection de nombreuses usines de transformation localement au Katanga. Dans une interview à bâtons rompus avec le journaliste camerounais Alain Foka en décembre 2020, Katumbi avait clairement rappelé les faits : “Je vous donne un exemple de la douane. J’ai trouvé la douane à quatorze millions six cent mille dollars américains l’an. Je suis passé de 1 million deux cent mille le mois à plus de 100 millions le mois. Donc, j’ai contribué à la stabilisation de la monnaie dans notre pays. Vous pouvez aller dans les archives”, explique-t-il. Des résultats résultant d’une réglementation rigoureuse de la production minière artisanale et d’un soutien rigoureux au code et à la réglementation minière, favorisant par cette occasion l’assainissement du climat des affaires, dans une province devenue la plus grande contributrice au budget de l’État.

A son arrivée au gouvernorat, le Katanga n’est que 3ème contributeur au budget de l’Etat derrière Kinshasa et le Kongo central. Après, il dépasse toute la concurrence et se place en tête.

– L’aéroport de Kolwezi, c’est Katumbi –

L’ancien gouverneur du Katanga est très à l’aise face aux critiques émanant principalement de son challenger, Félix Tshisekedi. Moïse Katumbi Chapwe s’estime heureux d’avoir prouvé de quoi il est capable. “Si j’avais très mal travaillé, la population n’allait pas aussi m’accueillir comme c’est le cas aujourd’hui. Si je suis accueilli avec tant de ferveur partout au Congo, ils ont vu ce que j’ai fait”, confie à Alain Foka, le meilleur dirigeant de club africain de football de l’année 2020. Depuis sa construction en 1968, il a été à l’abandon. C’est un certain vendredi 22 avril 2011 que le gouverneur Moïse Katumbi lance les travaux de renforcement et d’extension de la piste de l’aéroport de Kolwezi avec l’aide de l’entreprise ACC. Elle passera alors de 1 248 à 2 500 mètres, avec 2 centimètres de couche de roulement et 6 centimètres de couche de base. Déjà à l’époque, un pilote de ligne témoigna de l’exploit : ” Je suis content que Kolwezi ait maintenant un aéroport beaucoup plus grand pour la sécurité”, dira-t-il. Une responsable de la ville de Kolwezi rappela à son temps qu’il s’agissait d’un vieux projet concrétisé par Katumbi : “C’est depuis 2008, donc il y a trois ans qu’on avait un projet d’élargir et rallonger la piste. Aujourd’hui, c’est une réalité”. C’est la même piste bâtie par le gouvernement provincial de Katumbi qui demeure praticable jusqu’à ce jour. Celle sur laquelle atterrissent des aéronefs modernes et des gros porteurs, y compris ceux des membres du gouvernement et même du président Tshisekedi. “Les avions des compagnies telles que CAA et Congo Airways utilisent régulièrement la même piste d’atterissage rénovée par Moïse Katumbi depuis bientôt plus de 11 ans”, témoigne un proche collaborateur du candidat Katumbi. Le coeur de l’aéroport est d’abord sa piste. Celle que le gouverneur Katumbi avait pu réhabiliter à Kolwezi depuis, et qui fait largement la fierté nationale aujourd’hui encore. C’est encore le gouverneur Moïse Katumbi qui sauva la piste de l’aéroport de la Luano (Lubumbashi) qui ressemblait à une dangereuse peau de crocodile mettant constamment en danger la vie des passagers. Ce jour-là, à sa descente d’avion, il décida de lancer les travaux tout en menaçant de fermer la piste jusqu’à sa totale rénovation : “En tout cas, c’est un tombeau ouvert, notre piste. La piste est tellement très dangereuse. Cette fin du mois, si on ne commence pas les travaux, je ferme la piste de la Luano”, avait-il menacé. Son état actuel, en 2023, est à mettre au crédit de ce dernier, recevant toute sorte d’avion sans aucun problème. En milieu rural, à Pueto, il a converti une piste en terre battue en une piste asphaltée de deux kilomètres, inaugurée le 5 novembre 2013.

– Désenclavement du Grand Katanga, œuvre de Katumbi –

C’est sous Katumbi qu’a eu lieu le désenclavement de Kolwezi, la capitale mondiale du cobalt. Le cobalt et autres minérais s’exportent par la route Kolwezi-Kasumbalesa entièrement réhabilitée par le gouverneur Moïse Katumbi avec notamment la construction de l’imposant pont Lualaba qui, sous son état d’avant, aucune tonne n’aurait pu être exporter. “C’est ce bijou laissé par celui qui n’aurait rien fait, qui permet aux exportations minières de se poursuivre et de nourrir la République”, explique un membre de l’équipe de campagne de Katumbi. Déjà à l’époque, les archives démontrent que Viral Kamerhe, actuel vice-premier ministre, ministre de l’Économie nationale, avait été impressionné par le dynamisme du bâtisseur Katumbi : “Je trouve que d’autres gouverneurs doivent venir faire un stage de gouvernance ici au Katanga”, avait-il commenté à la tribune du bâtiment du 30 juin à Lubumbashi. En rappelant cet exploit en 2020, Katumbi tenait déjà à tordre le cou aux détracteurs de tous ordres. “Je vais vous parler des infrastructures d’abord. La route Kasumbalesa-Kolwezi d’une longueur de 400 kilomètres, a été asphaltée par le gouvernement provincial. La route que vous venez d’emprunter qui mène jusqu’ici à la ferme, à l’époque il fallait six heures pour la parcourir. Moïse Katumbi a construit plus de kilomètres de routes asphaltées plus que le gouvernement central de l’époque. Nous avions fait plus de mille (1 000) kilomètres de routes asphaltées dans la province. C’est de loin plus que ce que nous ont légués les Belges”, expliqua-t-il. Et de renchérir : “Ce n’est pas de la publicité, ce n’est pas de l’affichage. C’est du réel, c’est du concret. Et j’ai fait ça dans toutes les provinces”, déclare le candidat. À son arrivée, Moïse Katumbi trouve une province en total délabrement. “Il n’y avait plus de route, même à Lubumbashi et un peu partout”, constatera le patron de Mazembe. À l’époque, l’ex-député Augustin Katumba Mwanke, grand dignitaire du régime Kabila, présentait Katumbi comme meilleur gouverneur de la République : “Qu’est ce que vous voulez que je dise, je vous ai dit que c’est le meilleur gouverneur qu’on a dans le pays”. Tout à côté, le président des aveugles du Grand Katanga avait interpellé les Congolais en s’adressant à Moïse Katumbi Chapwe en ces termes : “Papa Moïse, pourquoi les gens qui ont des yeux ne voient pas ce que nous les aveugles nous voyons”, fin de citation.

– Katumbi inventa la théorie du cuivre vert –

En dépit de ses de 14 millions de terres arables, le Grand Katanga continuait à importer près de 98% de sa consommation agricole à l’arrivée de Moïse Katumbi Chapwe. La farine de maïs, aliment principal de la population locale, était souvent l’objet de surenchère atteignant même les 50$ pour un sac de 25 kilos. Pour renverser la tendance, il a lancé le concept du cuivre vert, faisant de l’agriculture son cheval de bataille. Des industriels et des privés ont répondu à son appel et les prix ont atteint jusqu’à 9$ le sac à son départ. “J’avais trouvé la farine à 45$ le sac (farine de maïs) que j’ai ramené à 9$, soit 9 000 francs congolais. En plus, vous savez la population aujourd’hui est mûre”, soutient-il. Pour matérialiser cette politique, la plus grande minoterie industrielle d’Afrique centrale a vu le jour à Lubumbashi avec une production de 336 tonnes de maïs le jour. “Le Katanga n’est pas seulement minier. Il y a le cuivre vert qui est au Katanga. Donc le maïs que vous voyez ici, provient de l’agriculture, c’est ça le cuivre vert. Et l’avenir de notre province, c’est le cuivre vert. Les mines, dans 40 ans, il n’y aura plus de Tenke Fungurume, dans quinze ans, il n’y aura plus d’Isevere. Donc, on a besoin du cuivre vert”, affirma Katumbi lors de sa première visite à la minoterie de Lubumbashi.

– Trois millions d’élèves scolarisés dont 47% de filles –

Katumbi déclare et assume ses succès de gouvernance dans l’ancien Katanga. “J’ai trouvé trois cent mille élèves sur le banc de l’école dans toute la province du Katanga. J’ai laissé plus ou moins 3 millions d’élèves. À l’époque quand je suis arrivé, il n’y avait que 13% de filles scolarisées. Et quand j’ai quitté, il y avait 47% de filles à l’école”, précise-t-il. Ainsi, est lancée une nouvelle tournure de campagne électorale. Une guerre des mots qui va s’accentuer.