La CASE qui rappelle que la CENI n’a jamais communiqué aux Congolais le nombre des machines à voter existantes, surtout celles qui se retrouveraient jusqu’aujourd’hui entre les mains des hauts cadres de l’Union sacrée, exige de la Centrale électorale un audit indépendant sur le nombre des bulletins de vote en cours d’impression en Corée du Sud.
Un électeur glisse son bulletin de vote dans l’urne @Photo Droits tiers.
L’organisation dénonce une campagne de propagande malencontreuse de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui a débuté mercredi soir au Journal télévisé de 20 heures à la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC). Le responsable de communication a organisé un scénario filmé de présentation du processus d’impression des bulletins de vote en Corée du Sud. “Bien que prévu par le calendrier électoral, la CENI-Kadima, se sachant impropre à la démocratie et largement contestée par toutes les forces vives de la nation, devrait, comme les précédentes administrations électorales, soumettre à l’appréciation des candidats à l’élection présidentielle, la structure ainsi que la composition littérale des bulletins de vote, à défaut d’associer à ladite mission, des observateurs nationaux et internationaux crédibles conformément aux articles 44 et 56 de la Loi électorale”, indique la note d’analyse électorale de la Commission africaine pour la supervision des élections (CASE) du jeudi 2 novembre 2023.
Les explications lacunaires formulées la semaine dernière sur le dispositif électronique de vote (DEV) à une catégorie d’acteurs de son obédience politique et ethnique ne peuvent aucunement justifier les impressions budgétivores des bulletins électoraux, estime Simaro Ngongo. Pour le président de la CASE, le bulletin de vote est un support électoral qui doit respecter des règles et normes pour garantir le bon déroulement de l’élection dans le respect des conditions fixées par la loi.
– Un audit sur le nombre des bulletins de vote –
La CASE exige un audit sur l’impression des bulletins de vote pour déterminer le nombre exact dudit support, le plan de déploiement des bulletins et l’itinéraire des convois étant donné que le bulletin de vote est un dispositif qui sert à enregistrer les choix des électeurs. Ainsi, le nombre des bulletins de vote doit être égal au double du nombre d’électeurs, majoré de 10%. Ensuite, le papier pour l’impression doit répondre aux normes écologiques du pays, c’est-à-dire, bénéficier d’une certification internationale de gestion durable des forêts ou contenir au moins 50% de fibres recyclées, explique la CASE. “Avec une CENI qui n’obéit à aucune disposition légale et qui n’écoute aucun Congolais, après avoir organisé un enrôlement bâclé ayant abouti à un fichier électoral orienté à l’électorat d’un candidat, l’acte de la CENI sur les bulletins électoraux est une balourdise de trop”, écrit Simaro Ngongo.