L’État congolais compte engager 283,21 milliards de FC, soit 112 461 283,21 $US, en 2024, pour la poursuite de la politique de rajeunissement de l’administration publique et la continuité des actions de mise à la retraite. Trente mille agents sont concernés en 2024.
Jean-Pierre Lihau, vice-Premier ministre de la Fonction publique @Photo Droits tiers.
Le 19 juin dernier, le VPM en charge de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau, a lancé le concours d’admission à l’École nationale d’administration (ENA). Au total, 10 300 candidats ont pris part à cet examen au terme duquel seules les 100 meilleures notes seront sélectionnées.
En quoi la modernisation de l’administration et l’innovation du service public peuvent-elles renforcer l’autorité de l’État ? Voilà le sujet de la dissertation à laquelle les candidats se sont livrés pour être retenus à l’ENA. Cette épreuve s’est déroulée au même moment à Kinshasa et en provinces.
– Le concours d’admission à l’ENA lancé –
Le vice-Premier ministre Jean-Pierre Lihau, qui a lancé ce concours à partir de l’Université protestante au Congo (UPC), a invité les candidats à travailler pour mériter l’accès à l’ENA. « Ce concours, nous le lançons conformément à la vision du chef de l’État, celle de faire de l’administration publique le socle du développement de la RDC. Pour ce faire, il tient à un rajeunissement qualitatif et compétitif », a souligné Jean-Pierre Lihau.
Le VPM de la Fonction publique, faut-il le rappeler, a obtenu de l’État, la révision au rabais du taux de l’IPR, impôt professionnel sur les rémunérations conformément aux principales conclusions de la Commission paritaire gouvernement-intersyndicale nationale de l’administration publique (INAP). Cette commission, dirigée par le vice-Premier ministre et coordonnée par le Premier ministre comme voulu par le président de la République, avait pour objectif d’évaluer les accords signés en novembre 2021 et septembre 2022.
Parmi les engagements respectés, il a souligné le rabattement de l’IPR sur les primes de 15% à 3%. Il a aussi cité d’autres avancées comme le fait que les salaires de base ont augmenté d’environ 45 % pour toutes les catégories de fonctionnaires, et le processus de mise à la retraite a été relancé. Néanmoins, des contraintes conjoncturelles, notamment d’ordre économique, ont eu un impact sur le pouvoir d’achat des fonctionnaires. Parmi les engagements tenus figure également la signature de la convention médicale Elikya, visant à fournir une couverture des soins de santé et des frais funéraires aux agents de carrière des services publics de l’État et les membres de leurs familles sur l’ensemble du territoire national.
Pour l’exercice 2024, le ministère de la Fonction publique a prévu un budget de près de 30 000 000 000 FC en appui au projet Elikya ainsi qu’au financement de la CNSSAP grâce à la quote-part patronale de 9% des cotisations sociales. Pour l’État, ces accords avec l’INAP représentent un progrès significatif pour la Fonction publique et vise à contribuer à un avenir de paix et de sérénité dans l’administration publique. Des engagements réciproques ont été souscrits dans ce sens pour répondre aux attentes légitimes des parties prenantes.