Meetings ci et là, affiches, clips et spots de campagne dans les médias et sur les réseaux sociaux…Avec le début de la propagande dimanche, de nombreux changements sont visibles dans la vie quotidienne des Congolais. La période suscite un intérêt accru pour la politique poussant les citoyens à s’informer davantage sur les programmes des candidats et leur profil.
Les affiches de différents candidats sur la voie publique à Kinshasa @Photo Droits tiers.
Dorénavant, le temps de parole des prétendants au Palais de la Nation doit être égal pour tous dans les médias publics, avait prévenu l’autorité de régulation des médias. Aussi, les clips de campagne des candidats vont être diffusés par les mêmes canaux de manière équitable. La même logique devrait être observée avec les affiches des challengers qui seront sur les panneaux d’affichage public.
En plus, la tranche horaire doit être contrôlée de manière prudente par le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC). L’objectif, explique un expert en médias, est de permettre à chaque citoyen de recevoir les messages des candidats en lice. “Un tri pas toujours facile à faire quant on sait que le chef de l’État sortant veut à tout prix être seul au devant de la scène et aura certainement quelques privilèges”.
– Plus de stratégies –
Les réseaux sociaux seront inévitablement inondés de messages politiques et de publicités de différents concurrents à tous les niveaux durant les trente jours. Il y aura probablement une intensification de la présence des compétiteurs sur les plateformes en ligne. Celles-ci seront utilisées pour influencer les électeurs sur les enjeux électoraux, ajoute un responsable d’une agence de communication.
S’agissant de médias traditionnels, une saturation d’informations sera constatée. Elle sera liée à une couverture médiatique intense des meetings, des débats, des discours de candidats et des analyses politiques. Le phénomène aura un impact sur la façon dont les gens consomment l’information et interagissent avec les médias.
Par ailleurs, les Congolais vivront au quotidien des manifestations politiques sur toute l’étendue du pays, ce qui va perturber temporairement leur quotidien. Également, la campagne électorale va imposer des discussions sur de nouveaux projets ou réformes proposées par les candidats, avec des répercussions potentielles sur les politiques et les services publics.
Les acteurs politiques ont donc jusqu’au 18 décembre prochain pour convaincre les 43 millions de Congolais inscrits sur les listes électorales, soit 48 heures avant le jour du scrutin prévu le 20 du même mois.