Le président de la transition gabonaise implique aussi son homologue de la RDC, pour obtenir une réintégration accélérée à la CEEAC. Son pays y est suspendu depuis le coup d’État du 30 août. Le général Brice Clotaire Oligui est arrivé mercredi à Kinshasa, pour un tête-à-tête avec Félix Tshisekedi.
Le président gabonais à Kinshasa mercredi 11 novembre reçu au pied de l’avion par le VPM aux Affaires étrangères de la RDC, Christophe Lutundula avant son tête-à-tête avec son homologue Félix Tshisekedi @Photo Droits tiers.
Comme lors de ses précédents déplacements, le nouvel homme fort du Gabon plaide la cause de la transition. Partout où il est passé, il a précisé que sa prise de pouvoir était une libération légitime et inéluctable pour empêcher des violences post-électorales.
Dans les couloirs du Palais présidentiel congolais, l’on souligne que Felix Tshisekedi soutient la ligne de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et de l’Union africaine (UA). Néanmoins, reconnaît-il, cette situation institutionnelle est délicate pour la l’organisation.
Le Gabon cherche à normaliser sa situation, et voudrait retrouver au plus vite sa place dans la CEEAC, dont Ali Bongo assurait la présidence tournante au moment de sa chute. La fonction a été dévolue au président équato-guinéen Obiang Nguema, et le siège de l’organisation a été provisoirement transféré à Malabo.
Mardi, le général Oligui a détaillé au médiateur de la CEEAC, Faustin-Archange Touadera, les derniers développements de la transition. Il lui a parler de la nomination des parlementaires et l’annonce d’une conférence nationale en avril prochain.
Le remplaçant d’Ali Bongo poursuit ses consultations avec ses pairs et ses visites dans la sous-région. Il s’est déjà entretenu avec les présidents de la Guinée Équatoriale, du Congo-Brazzaville, de la Centrafrique et du Tchad.
Onesime Lukau