A travers ses arguments suffisamment motivés et présentés à la Cour constitutionnelle, le candidat président Seth Kikuni a exigé l’invalidation de Félix Tshisekedi de la course au Palais de la Nation. Dans sa saisine, l’opposant fait remarquer que le président sortant a fait une inscription pirate lors du dépôt de sa candidature à la CENI.
L’opposant Seth Kikuni, candidat à la présidentielle de décembre prochain. @Photo Droits tiers.
En effet, M. Kikuni reproche au chef de file de l’Union sacrée d’avoir changé de nom en signant les documents comme Tshisekedi Tshilombo Félix-Antoine alors qu’en 2018, il a été proclamé élu au nom de Tshisekedi Tshilombo Félix.
Cependant, pour exiger son invalidation, le jeune leader s’est appuyé sur un principe juridique qui dit : “Fraus omnia corrumpit ( entendez : la fraude corrompt tout)”. “Monsieur Tshisekedi Tshilombo Félix-Antoine a, certes, pour répondre aux conditions de recevabilité de sa candidature, signé un curriculum vitae détaillé et a produit une attestation de service rendu comme l’exige la loi ainsi une expérience professionnelle dans un domaine ou dans un autre, en lieu et place de Tshisekedi Tshilombo Félix”, a-t-il démontré.
M. Kikuni pense que si une telle irrégularité passait, la Cour constitutionnelle cautionnerait une justice subjectivement penchée. Aussi, affirme-t-il, ça serait dénier au requérant le droit à l’égalité devant la loi tel qu’édicté par les articles 11 et 12 de la Constitution et à l’égal traitement.
Relève de la fraude et de l’inscription pirate d’une candidature, le fait pour le candidat président Tshisekedi Tshilombo Félix-Antoine, d’avoir illicitement modifié ou illégalement changé son identité (ici son post-nom) et d’avoir rempli les divers formulaires et fiche d’identité prévus par la loi électorale jusqu’à induire la CENI en erreur au point de déclarer sa candidature recevable, alors que la même personne physique a été enregistrée comme candidat président en 2018 et identifiée par la même CENI sous une autre identité : celle de Tshisekedi Tshilombo Félix. candidat n°20, a-t-il précisé.
L’homme d’affaires rappelle que la rigueur de l’article 56 du Code de la famille impose que tout Congolais soit désigné par un nom composé d’un prénom, nom et post-nom. Ainsi, l’ex-challanger à la présidentielle de 2018 rappelle qu’une candidature a été rejetée pour inscription pirate. (Kin- Matete, 4 juillet 2006, RCDC 09, cité Katuala Kaba Kashala).