Cette offre a, en réalité, été revue à la baisse, de 10 000 dollars, par rapport au montant obtenu par Victor Mpoyo, alors ministre du Pétrole, dans le premier gouvernement Laurent-Désiré Kabila. Il y a plus de 25 ans, les mêmes firmes pétrolières représentées toutes par un même individu, Arthur Guerot, ont obtenu de Bidimbu et de son collègue des Finances, Nicolas Kazadi, le principe d’un neuvième avenant qui stipule notamment qu’à la date d’entrée en vigueur dudit avenant, les sociétés du Groupe, donc les pétroliers producteurs, consentiront à l’État congolais (Trésor public) une avance, sans intérêts, de quarante millions de dollars sur leurs obligations fiscales. Cette avance fiscale sera remboursée par l’État aux pétroliers par compensation mensuelle à hauteur de 35% de la valeur de l’ensemble des obligations fiscales desdites sociétés.

Un bonus de renouvellement des concessions d’un montant de 20 millions de dollars américains non remboursables sera également payé à la RDC, au bénéfice du Trésor public. Les pétroliers producteurs contribueront annuellement à hauteur de 200 000 dollars pour la formation du personnel des services de l’État, et 100 000 dollars pour la gestion de la banque des données du ministère des Hydrocarbures.

Il sied que les mêmes agents dont la formation est financée par les pétroliers producteurs seront, par la suite, chargés de contre-vérifier les statistiques de production, etc., des recettes. Une contre-vérification pour rire donc! Perenco Rep et les autres pétroliers comptent également verser à l’État 50 000 dollars au titre d’efforts d’exploration des bassins sédimentaires de la RDC. Le gouvernement a rendu public la liste de 27 régions, notamment Kinshasa où l’on peut extraire l’or noir. Dans le graben Albertine (Ituri), les pétroliers producteurs promettent un autre don de 50 000 dollars pour les cotisations de l’État à l’APPA, la petite OPEP des États africains.