Il est parti. Le grand a déposé sa plume. La presse congolaise est secouée par le décès de l’icône José Nawej. Un limier de l’information, un phare qui éclaire la société par son professionnalisme, sa curiosité insatiable et son engagement sans faille en faveur d’une presse libre. Il n’était pas dans les certitudes, mais il prenait toujours le recul pour bien analyser les faits.
Le patron de Forum des As, José Nawej s’en est allé de manière inopinée @ Photo Droits tiers.
Nawej, dont le nom est étroitement associé à des éditoriales percutantes, était une figure emblématique dans le monde du journalisme en RDC. Sa passion pour son métier était contagieuse et il a inspiré de nombreux journalistes par son courage et son intégrité.
Brillant journaliste, il a très tôt ressenti l’appel de l’information. Son travail acharné et sa détermination à dévoiler la vérité, l’obligeait très souvent, depuis le régime Mobutu, en passant par ceux de deux Kabila et de l’actuel de Tshisekedi, à professer la vérité, rien que la vérité dans ses éditos.
Ce qui a fait de lui un journaliste exceptionnel, c’était sa volonté indéfectible de donner une voix aux sans-voix. Qu’il s’agisse de dénoncer des scandales politiques, d’enquêter sur des violations des droits humains ou de mettre en lumière des cas de corruption. Le défunt était toujours du côté des opprimés, prêt à croiser le fer avec les puissants.
– Nawej s’est multiplié –
Nawej n’a pas seulement inspiré par ses actions, il a également guidé les futurs journalistes en partageant son expérience et ses connaissances. À de nombreuses reprises, il a encouragé les jeunes journalistes à repousser leurs limites, à braver les dangers et à combattre l’injustice.
La communauté journalistique pleure la perte d’un sage bienveillant, d’un homme doté d’un courage inébranlable et qui ne se taisait jamais devant l’adversité.
Des hommages affluent pour saluer son travail, sa passion et son héritage. “La disparition de José Nawej laisse derrière elle un énorme vide dans le monde du journalisme. Il est difficile d’imaginer une industrie de l’information sans une plume aussi influente et dévouée”, a témoigné Jeanric Umande, directeur général d’Ouragan.
À travers ses productions, Nawej a montré que le journalisme était plus qu’une simple carrière; c’était une quête perpétuelle de vérité et de justice. Il a toujours su que sa mission était d’informer et surtout d’éveiller les consciences patriotiques. Le patron du journal Forum des As a laissé une empreinte indélébile dans le cœur de ceux qui ont eu la chance de le connaître.
En ces temps sombres pour la liberté de la presse, alors que de nombreux journalistes sont menacés et réprimés, il est plus important que jamais de se souvenir de José Nawej et de continuer son combat pour une information libre, indépendante et éclairée. Son courage, son intégrité et sa passion resteront gravés dans nos mémoires, et son influence continuera à faire écho.