Autrefois citoyen engagé, Floribert Anzuluni arbore désormais une nouvelle tunique. L’ex-activiste pro-démocratie affûte ses armes pour briguer la magistrature suprême. Celui qui se proclame comme candidat unique de la société civile, tente sa toute première chance à l’élection présidentielle mais comme un acteur politique.
Floribert Anzuluni se désigne comme le candidat unique de la société civile à l’élection présidentielle. @Photo Droits tiers.
Ancien coordonnateur, chargé des Actions du mouvement citoyen “Filimbi” à l’extérieur du pays, Floribert Anzuluni a déposé officiellement son dossier à la Ceni, dimanche 8 octobre 2023, comme candidat à l’élection présidentielle de décembre prochain.
Le président du parti Alternative pour un Congo nouveau (ACN) se lance dans une bataille électorale qui s’annonce compétitive et rude face à une ribambelle de candidats phares ayant une popularité et un ancrage certain au pays.
Âgé d’une quarantaine d’années, Floribert Anzuluni se considère déjà comme un candidat hostile au pouvoir en place, pour sa vision qui incarne un nouveau départ du Congo. Selon lui, le pays a été longtemps plongé dans un système de gestion de prédation à cause des acteurs politiques indignes et cela pendant des décennies.
Je porte aujourd’hui une candidature collective issue d’un processus inédit et historique. Nous avons décidé de nous engager dans l’espace politique pour mettre fin à un système de gestion des prédateurs qui est à la base de quasi-faillite de l’Etat et le pays se trouve dans cette situation depuis des décennies, a-t-il expliqué à la presse.
Pour sa toute première aventure électorale, Floribert Anzuluni fera-t-il face aux poids lourds politiques au scrutin présidentiel ? “On ne s’engage pas pour faire de la figuration. Nous sommes bel et bien déterminés à gagner. Et cela à tous les niveaux”, a-t-il assuré.
Le leader de l’ACN espère voir les 1 000 candidats de son parti engagés aux législatives nationales, provinciales et municipales, gagner des sièges.
Lors d’un congrès tenu à Kinshasa par sa plateforme qui regroupe des organisations de la société civile, des mouvements citoyens, des organisations politiques, ainsi que des indépendantes, le choix avait été porté sur sa personne.
Au total, une vingtaine de candidats ont été inscrits à l’élection présidentielle par le Bureau de réception et traitement de candidature (BRTC) situé au siège de la Centrale électorale à Gombe-Kinshasa.
Onesime Lukau