Mazembe a craqué, le TP a sombré. On a cru que les Corbeaux avaient appris et qu’ils avaient mûris. On pensait qu’on ne les y reprendrait plus. Mais le club de Lubumbashi s’est fait rattraper par la réalité d’une compétition qui ne supporte aucune baisse de tension et couronne ceux qui savent souffrir ensemble.

Les joueurs de l’entraîneur franco-sénégalais Lamine Ndiaye ne savent pas souffrir et n’ont jamais été dans cette double confrontation face aux Espérantistes. Ce soir au stade olympique de Radès, les Badiangwenas ont démontré de façon ostensible leurs lacunes, pour cette raison la sanction était prévisible. Quatre ans plus tard, cette double confrontation entre le TP et l’EST a finalement pris des allures de remontada.

La rencontre avait idéalement démarré pour les Corbeaux, qui profitaient des larges espaces dans la défense tunisienne pour créer le danger. Entreprenants dès le coup d’envoi, les Sang et or de Tunis se sont mis à l’œuvre sur le but de l’ouverture du score marqué par l’expérimenté défenseur Yassine Meriah peu avant la pause (45e, 1-0). Menés, Kévin Mondeko et ses partenaires ont légèrement haussé le ton en début de seconde période pendant que le club tunisien demeurait menaçant en contres.

Les hommes de Tarek Thabet ont doublé la mise grâce à Oussama Bouguerra qui profite de la fébrilité des défenseurs du TP Mazembe pour faire le break (75e, 2-0). Dépassés et totalement perdus, les Corbeaux ont à peine eu le temps de comprendre ce qu’il se passait. Sur un coup de pied arrêté bien tiré par le Brésilien Yan Sasse, Mohamed Tougai a sauté plus haut pour dévier le ballon de la tête afin d’alourdir la marque vers la fin du match (86e, 3-0).

Voilà donc le TP Mazembe rattrapé par ses démons de ses dernières saisons. Le club lushois s’est sabordé alors que la situation ne pouvait pas lui échapper. De son côté, l’Espérance sportive de Tunis réussit à arracher une place au dernier carré de cette prestigieuse nouvelle compétition interclubs africains créée par la Confédération africaine de football (CAF).