Malade, Salomon Idi Kalonda Della a été finalement évacué mardi dans un centre de santé pour des soins appropriés. Pourtant, les médecins avaient conclu depuis trois semaines à son transfèrt dans une structure médicale de qualité pour une prise en charge médicale adéquate.
Salomon Kalonda Della interné dans un centre de santé de la place. @Photo Droits tiers.
Des tests médicaux effectués par un médecin de Ndolo, en présence d’un médecin légiste et un autre de renseignements militaires, attestent que son état de santé nécessitait une évacuation. D’après Maître Hervé Diakese, l’un des avocats du conseiller spécial de Moïse Katumbi, son client a été transféré pour des soins appropriés. Son séjour en milieu hospitalier devait lui permettre un prompt rétablissement afin de faire éclater la vérité.
La situation s’empire à quelques jours de la reprise de son procès. A la première audience, les avocats de SK Della avaient qualifié les charges retenues contre lui, de montage politique visant à atteindre le président d’Ensemble pour la République afin de l’écarter de la course à la magistrature suprême.
Le conseiller privé de Moïse Katumbi est accusé de fomenter un coup d’État. FEJUSKD réplique en disant que “l’infraction d’atteinte à la sureté de l’État en vue de réaliser un coup d’État pour y placer un Katangais mise à sa charge, n’est qu’une supercherie sans fondement, car sans armes, sans munitions, sans organisation quelconque, il est impossible de faire une telle accusation”.
La justice militaire poursuit Salomon SK Della notamment pour incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline, atteinte à la sûreté de l’État et divulgation de secret-défense. A la lumière de l’accusation officielle, la «détention illégale» d’arme à feu, n’a pas été retenue contre lui. Pourtant, c’était le «prétexte» principal d’interpellation de Kalonda, le 30 mai dernier sur le tarmac de l’aéroport international de N’djili alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour Lubumbashi en compagnie de Moïse Katumbi et d’autres cadres du parti Ensemble pour la République et évoqué même lors de la conférence de presse par la justice militaire. Pour la défense, c’est la preuve que leur client est victime d’un «montage» et d’une «manipulation».