La revanche du sol sur le sous-sol, vision du président de la République, Félix Tshisekedi, devient de plus en plus une réalité.
La revanche du sol sur le sous-sol, vision du président de la République, Félix Tshisekedi, devient de plus en plus une réalité.
Les membres du gouvernement ont lancé samedi la saison agricole A dans l’espace sud @Photo Droits tiers.
L’exemple patent, c’est la société Terra. Elle a développé une agriculture intelligente dans le Haut-Katanga. Quatre membres du gouvernement Sama ont d’ailleurs fait samedi le déplacement du territoire de Kasenga, pour s’enquérir des activités de cette société agro-industrielle. Il s’agit de ministres de l’Agriculture, José Mpanda Kabangu, des Finances, Nicolas Kazadi, de l’Industrie, Julien Paluku et du Commerce extérieur, Jean-Lucien Busa.
Le quatuor a, par la même occasion, procédé au lancement de la saison agricole A dans l’espace sud. Les Warriors sont même montés sur les 4 tracteurs semoirs (ayant la capacité chacun de semer 4 hectares dans une heure), pour lancer symboliquement cette saison agricole.
Dans la concession du village Lubanda, la société Terra est engagée de cultiver le maïs sur tous les 3 700 hectares en vue de produire au moins 25 900 tonnes au mois de décembre ou janvier prochain. Selon Mme Kabange, la haute chargée du développement du business de Terra, sa société est déterminée de parvenir, dans trois ans, à l’autosuffisance alimentaire dans le Haut-Katanga pour le maïs et ses dérivés.
Cependant, elle a plaidé non seulement pour un accompagnement du gouvernement dans l’irrigation des champs de maïs qui, si elle est faite pour pallier les perturbations climatiques, pourra aider à atteindre, avec les semences hybrides utilisées, 12 à 13 tonnes potentielles l’hectare, mais aussi pour les incitants en termes de facilités et d’allégements fiscaux.
Sinon, on ne peut être compétitif vis-à-vis de nos voisins qui envahissent notre marché actuellement avec des importations qui sont parfois illégales. Donc, ça sera une compétition qui n’est pas juste. On a le climat, l’expertise, rien ne nous empêche de faire aussi bien, de voire mieux que les autres, a fait savoir Gracia Kabange.
Et d’ajouter : “Si le gouvernement allège la fiscalité et accorde aux producteurs locaux certaines facilités comme les exonérations qui alourdissent la charge de production et font que le prix de revient de cette production atteigne 1500 USD l’hectare alors qu’ailleurs, c’est 1 000 USD voire moins”.
Le ministre de l’Agriculture, José Mpanda, a indiqué que cette visite aux côtés de ses collègues du gouvernement est la concrétisation de son approche innovante apportée dans le domaine de l’agriculture. Elle consiste à impliquer plus les privés dans le cadre du partenariat public-privé avec comme soubassement un contrat d’agrégation en vue de booster la production locale jusque-là très faible, soit 5% sur toute l’étendue du pays.
La nouvelle approche que nous avons de l’agriculture qui doit répondre à la vision du chef de l’Etat de la revanche du sol sur le sous-sol est celle de mettre le privé au centre de l’agriculture. Pour cette saison agricole (A, ndlr), on commence par ici (au Haut-Katanga, ndlr) d’une façon particulière avec une agriculture intelligente qui nous permet de voir loin. Ici, c’est une approche qui fait que l’Etat doit cesser d’être agriculteur, mais par contre, doit jouer son rôle d’accompagnement, de régulation et de facilitation. C’est ce rôle-là que nous voudrions jouer avec la société Terra, a déclaré Me José Mpanda.
Il a justifié la présence de ses trois autres collègues par l’écosystème qui doit se constituer autour de l’agriculture qui, prise seule, isolée, ne pourra jamais sans synergie, arriver à des résultats escomptés.
Pour sa part, le ministre des Finances, Nicolas Kazadi a vanté le partenaire sérieux que Terra en promettant l’accompagnement de son ministère à ce projet qu’elle développe en agriculture. « Nous sommes ici dans un parfait exemple de collaboration et d’accompagnement qui devra nous servir de modèle pour l’avenir. Le promoteur Terra est celui de qualité qui a fait ses preuves. Nous lui avons apporté, à travers le FPI (Fonds de promotion de l’industrie, ndlr) un financement important. Ensuite, dans le secteur de l’agriculture, il faut des facilitations parce que ça coûte cher », a déclaré Nicolas Kazadi, avant de promettre voir avec les responsables de Terra comment alléger certaines charges fiscales et douanières en évitant que la fraude qui est un fléau au Congo, selon les termes de l’argentier congolais, ne s’installe. Pour Kazadi, l’on doit cesser de parler des potentialités agricoles dont regorge la RDC, mais plutôt de leur reconversion en réelles richesses, a-t-il dit.
Quant à Julien Paluku de l’Industrie, cette reconversion des potentialités en richesses est le combat que mène le gouvernement des Warriors dans le cadre de la revanche du sol sur le sous-sol en vue de diminuer sensiblement les importations alimentaires dont la RDC est à 95% tributaire de l’extérieur et lui font perdre au moins 3 milliards USD.
L’exemple que nous voyons avec Terra s’inscrit dans le cadre de la chaîne de valeur agricole qui part du semi à la transformation pour réduire la facture des importations. Si nous boostons cette activité à travers le ministère de l’Agriculture, ces 3 milliards, on peut les réduire à 60% et ça nous permet de faire des économies et créer des emplois, a fait observer Julien Paluku, en calculant le nombre d’emplois qui peut sensiblement être augmenté partant de 6 par hectare.
« Si on a 10 mille hectares, il faut le multiplier par 6, ça fait 60 mille emplois qui sont créés de manière automatique. L’exemple que nous avons découvert chez Terra ici devra être dupliqué sur les 26 provinces pour que nous ayons au moins 26 projets pilotes et que chaque projet nous amène 60 mille emplois pour voir comment un seul projet agricole peut impacter sur la vie de la population. Donc, le président Fatshi voudrait changer le paradigme de gestion de nos ressources, qu’il s’agisse des ressources agricoles, minérales et autres. Et l’exemple de Terra qui a bénéficié de l’appui du gouvernement, pourra inspirer des Congolais et d’autres partenaires, qu’il n’y a pas seulement de guerres en République démocratique du Congo, mais aussi de l’espoir qui renaît d’une volonté du président Félix Tshisekedi », a renchéri Julien Paluku.
Le ministre du Commerce extérieur a insisté sur les incitatifs qui pourront favoriser la compétitivité des investisseurs. « Le ministère travaille beaucoup sur la compétitivité extérieure pour voir comment pouvons-nous faire pour que l’offre exportable puisse attirer les importateurs, car on n’a pas la vocation d’être un pays importateur. Donc avec ce projet, il est possible de créer l’offre d’exportation qui permette au pays d’avoir des devises. On ne saurait pas avoir une économie compétitive si d’une part vous avez des investisseurs et d’autre part, il y a beaucoup de facteurs bloquants, beaucoup de difficultés à pouvoir émerger qui plombent nos possibilités d’investissement. Notre travail consiste à créer de conditions de compétitivité, fiscalité, autres facilités par rapport à la production intérieure », a plaidé Jean-Lucien Busa, rappelant que le gouvernement a adopté des mesures sur la diversité de l’économie qui mettent en évidence en priorité le secteur agricole. « Et lorsque le secteur agricole est mis au-devant de la scène, tous les autres secteurs se mettent en mouvement », a fait remarquer le ministre du Commerce extérieur.
Outre la concession agricole de Terra à Kasenga, les quatre membres du gouvernement ont visité à Lubumbashi la gigantesque minoterie Africa Milling et Congo Oeufs, deux entreprises qui forment avec la première une plateforme agricole intégrée avec zéro déchet dans le processus de production, étant donné que les sous-produits de l’une deviennent la matière première de l’autre. Terra produit du maïs qui est transformé à la minoterie African Milling ; la minoterie produit de la farine et du son de maïs. Ce dernier à son tour est une des matières premières pour la fabrication de l’aliment pour les poules pondeuses de CongoOeufs. Les pondeuses produisent de la fiente qui est utilisée comme engrais organique à la ferme Terra pour amender le sol. Donc, c’est un système vertueux d’économie circulaire et de développement d’une chaîne de valeur du maïs que M. Rahim Dhrolia a construit.
En outre, les quatre Warriors ont également visité d’autres sociétés du même indo-canadien Rahim, notamment Rainbow qui fabrique une gamme de savons, dont le détergent et le liquide ; Congo Piping spécialisée dans la fabrication des tuyaux et Congo câbles qui transforme sur place à Lubumbashi le cuivre et l’aluminium en fil conducteur du courant dans tous formats.
Terra est une société de l’indo-canadien Rahim Dhrolia qui dispose dans le Haut-Katanga d’au moins 10 mille hectares de terre consacrés à l’agriculture, dont 2 mille seulement ont été exploités cette année avec une production au mois de juin de 1400 tonnes de maïs grain, soit 7 tonnes par hectare.
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Les assurances du vice-Premier ministre étaient pourtant bien chaudes de certitude. Avertissement doublé d’une annonce importante d’un retour à la normale dans les zones occupées par le M23 dès le dimanche 24 septembre 2023. À Goma, les populations n’ont pas fermé l’œil à attendre l’action du gouvernement de la République.
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