Tous les deux chefs d’Etat prennent part à l’Assemblée générale des Nations unies à New York, aux États-Unis d’Amérique. Félix Tshisekedi et Paul Kagame se sont préparés à une diplomatie agressive l’un contre l’autre.
Tous les deux chefs d’Etat prennent part à l’Assemblée générale des Nations unies à New York, aux États-Unis d’Amérique. Félix Tshisekedi et Paul Kagame se sont préparés à une diplomatie agressive l’un contre l’autre.
Le président Félix Tshisekedi et son homologue rwandais, Paul Kagame toujours à couteaux tirés @Photo Droits tiers (Montage Ouragan).
Si Paul Kagame ne cesse de charger son homologue de la République démocratique du Congo de tourner le dos à tout dialogue interne susceptible de résorber la crise notamment avec le M23, Félix Tshisekedi, quant à lui, conteste et dénonce toujours le rôle obscur du Rwanda dans la déstabilisation de son pays. Des tirs croisés qui ont fini par révéler à l’opinion internationale l’état d’esprit des deux dirigeants par rapport à la situation militaire sur le terrain des opérations.
Les éléments du M23 cohabitent toujours avec les forces de l’EAC dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi. L’EAC est fortement critiquée à la fois par Kinshasa que par le M23 pour ses limites d’action d’une part et ses accointances avec les agresseurs de l’autre. Pendant que Paul Kagame multiplie des sorties politiques en marge de la réunion annuelle du Conseil de sécurité de l’ONU, les rebelles du M23 multiplient des démonstrations menaçantes dans les territoires occupés. Pour Bertrand Bisimwa, président du M23, le gouvernement congolais n’inspire plus confiance : “Nous réagirons vigoureusement en cas d’attaque, et nous sommes prêts. Les élections à venir n’ont aucune importance pour nous si Kinshasa ne veut pas négocier avec nous en premier lieu. Et même si Tshisekedi déclarait aujourd’hui qu’il veut parler avec nous et faire un accord ; cela serait difficile à croire pour nous, car Kinshasa n’a jamais respecté ses accords par le passé”, a-t-il affirmé le week-end dernier à Rutshuru. Ce qui suppose que le M23 se prépare à une offensive plus importante. Pendant ce temps et en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, la tension ne cesse de monter entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame. À l’ONU justement où des signes d’inquiétude se manifestent de plus en plus. Un récent rapport indique que le M23, loin de rester isolé, établit des liens avec d’autres groupes armés, dont le Twigwaneho, actif dans les hauts plateaux de Minembwe dans la province du Sud-Kivu. Ces alliances potentielles pourraient, selon les experts, ouvrir un nouveau front pour le mouvement rebelle, mettant davantage de pression sur les forces gouvernementales et internationales dans la région. Situation qui rend beaucoup plus complexes les relations entre Kigali et Kinshasa.
Dans un entretien cette semaine avec le magazine Jeune Afrique, Paul Kagame a reconnu que le bras de fer persiste entre lui et son homologue Félix Tshisekedi. Deux présidents qui se voient encore candidats à leur propre succession. Tshisekedi a indiqué mardi qu’il se sentait à l’aise de briguer un second mandat présidentiel en décembre prochain pendant que Paul Kagame, de son côté, n’exclut pas la possibilité de se représenter candidat à sa quatrième réélection en août 2024. Pour Paul Kagame, les efforts de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) ont permis le déploiement d’une force sur le terrain. “Celle-ci a fait un excellent travail pour calmer les choses. Je suis surpris de voir, alors que cette solution est la seule qui a pour le moment produit des résultats, avec un cessez-le-feu globalement respecté malgré quelques affrontements ça et là, que les autorités congolaises veulent mettre un terme à sa présence. C’est surprenant. Quels que soient les efforts qui ont jusque-là été mis en œuvre, les processus de Nairobi et de Luanda sont les seuls à avoir aidé à calmer les choses”, a-t-il déclaré. Tout en reconnaissant que l’impasse perdure avec d’un côté le gouvernement congolais qui refuse de dialoguer avec le M23, de l’autre les rebelles qui disent aujourd’hui ne pas être concernés par le processus de cantonnement.
Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi a, une nouvelle fois, pointé Kigali d’être à la base de l’insécurité dans la région des Grands lacs. Tshisekedi a fustigé lui aussi la politique rwandaise consistant à utiliser le génocide comme prétexte pour dominer la région des Grands lacs et piller les ressources de la RDC. Le chef de l’État congolais se dit prêt à faire face à toute menace venant de son voisin. “La RDC renforce ses capacités. Nous sommes prêts à faire face à toute menace provenant du Rwanda. La défense de notre pays est notre priorité, et tous les scénarios sont envisagés pour assurer la paix en RDC”, a soutenu le président congolais au cours d’un face-à-face le mardi 19 septembre avec la presse en marge de la 78e Assemblée générale des Nations unies. Le président Tshisekedi s’est également félicité de la décision récente des États-Unis de mettre fin à leur coopération militaire avec le pays de Mille collines que Kinshasa accuse de soutenir les rebelles du M23. Tshisekedi a réitéré la position de Kinshasa refusant toute négociation avec les rebelles du M23 qu’il qualifie de « criminels ». “Le M23 est un regroupement de criminels qui, avec la bénédiction de Paul Kagame, perpétue des actes criminels. Nous ne dialoguerons jamais avec eux. Ils doivent répondre de leurs atrocités, et j’espère que la justice internationale prendra des mesures à cet égard”, a-t-il catégoriquement souligné.
À la clôture de la semaine mondiale sur la résistance aux antimicrobiens, une centaine d’élèves du collège Saint-Benoît de la commune de Lemba, au nord-est de Kinshasa, ont été sensibilisés sur l’utilisation rationnelle des antimicrobiens.
Le président de la République, Félix Tshisekedi renouvelle sa confiance au secrétaire exécutif de la Cellule nationale des renseignements financiers (Cenaref) pour un nouveau mandat de six ans.
Devise | CDF |
---|---|
1 Dollar Usa | 2626,00 CDF |
1 Euro | 2866,65 CDF |
1 Yuan | 364,06 CDF |
1 FCFA | 4,37 CDF |