Cinq organisations de la société civile plaident pour l’amélioration des conditions carcérales jugées inhumaines dans les prisons du Nord-Kivu, pourtant un gage de la sacralité de la personne humaine tel que repris à l’article 16 de la Constitution.
Cinq organisations de la société civile plaident pour l’amélioration des conditions carcérales jugées inhumaines dans les prisons du Nord-Kivu, pourtant un gage de la sacralité de la personne humaine tel que repris à l’article 16 de la Constitution.
Les activistes des OSC lors d’une conférence de presse axée sur les résultats du monitoring réalisé dans les prisons du Nord-Kivu. @Photo Droits tiers.
Elles ont adressé une lettre aux autorités congolaises, après avoir réalisé le monitoring des lieux carcéraux dans la province du Nord-Kivu, précisément dans les prisons de Goma/Munzenze, de Masisi et Walikale durant la période allant du 1er janvier au 7 septembre 2023.
Dans le rapport de monitoring, ces organisations ont, après compilation, analyse et traitement, présenté les résultats qui montrent les conditions de détention inhumaines dans les lieux de détention.
En effet, la prison centrale de Munzenze de Goma construite avec une capacité d’accueil de 300 personnes, héberge, à ce jour, 3 658 détenus dont 3 522 hommes et 136 femmes. A cela s’ajoute 21 nourrissons et plus de 40 enfants mineurs. Les condamnés sont au nombre de 697 dont 682 hommes et 15 femmes.
La prison centrale de Walikale construite avec une capacité d’accueil de 60 personnes, loge actuellement 189 personnes dont 182 hommes, 6 femmes et 1 nourrisson. Parmi eux, 12 condamnés dont 10 hommes et 2 femmes. 19 personnes sont mortes de janvier à août 2023. La prison centrale de Masisi construite avec une capacité d’accueil de 120 personnes héberge 93 détenus dont 82 hommes, 7 femmes et 4 enfants parmi lesquels 1 condamné. Elle a enregistré 43 décès dont 26 morts de janvier à avril et 17 entre avril et juillet.
A travers ces données, les signataires attirent l’attention des dirigeants pour accorder une attention soutenue aux conditions inhumaines dans les maisons carcérales. Pour ces défenseurs de droits de l’homme, la prison doit servir de centre de rééducation et non de maison de traumatisme, ni de destruction des valeurs humaines. Le monitoring a été réalisé après plusieurs alertes de familles, de détenus et de personnes qui fréquentent les prisons du Nord-Kivu.
Les organisations engagées dans ce plaidoyer sont : Foyer de développement pour l’autopromotion des personnes indigentes et en détresse (FDAPID) ; Humanité pour tous (HPT) ; Bureau d’étude et d’appui au développement de Walikale (BEDEWA) ; Action pour le développement, l’éducation civique et la défense des droits humains en RDC (ADEC/DDH-RDC) et Haki zangu (HAZA).
L’asbl “Union nationale des jeunes acteurs du changement (UNAJAC)” a appelé les leaders de la société civile à plus de responsabilité dans la gestion des communautés face aux enjeux actuels liés aux élections en République démocratique du Congo.
La Commission africaine pour la supervision des élections (Case) condamne la barbarie du gouverneur Udps du Maniema qui, selon elle, a ordonné l’attaque armée et à coups de pierres du cortège de Moïse Katumbi Chapwe. L’organisation attire l’attention du secrétaire général de l’Udps, Augustin Kabuya Tshilumba sur le comportement belliqueux des membres de son parti.
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