Depuis plus de deux décennies, la partie est de la République démocratique du Congo est en proie à des pires violences. Patrick Muyaya Katembwe et Rose Mutombo Kiese, respectivement ministre de la Communication et médias et ministre de la Justice et garde des Sceaux, ont dévoilé jeudi à Kinshasa, les chiffres qui démontrent les manques à gagner de la République démocratique du Congo suite à cette tragédie et mettent en lumière de nombreux cas d’actes terroristes commis par les groupes armés et le Rwanda sous couvert du M23.
Les ministres de la Communication et médias, Patrick Muyaya et sa collègue de la Justice et garde des Sceaux, Rose Mutombo jeudi lors de la présentation du Livre blanc 2 à Kinshasa @Photo Droits tiers.
Le Livre blanc 2 révèle des cruautés dans les zones sous occupation rebelle. “À Rutshuru, 247 écoles ont été détruites et incendiées, 68 écoles occupées et à Masisi 244 écoles primaires et 113 écoles secondaires ont été désertées parce que les enfants sont des déplacés de guerres et parfois ces écoles servent d’abris pour certains déplacés”.
En effet, “les chiffres communiqués par les différentes agences des Nations unies certifient qu’il y a eu 2,39 millions de déplacés internes, 1,5 million de nos compatriotes qui sont bloqués dans cette partie du pays, 67 aires de santé touchées”, a précisé Muyaya.
Et comme conséquence de la persistance des conflits dans ces zones, « nous avons perdu 14 écogardes et des dégâts énormes causés sur l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) depuis 2022 », a déploré le porte-parole du gouvernement.
L’agression rwandaise a perturbé les activités économiques autour du parc occasionnant ainsi des pertes évaluées entre 40 et 60 millions de dollars américains. En plus, elle constitue un manque à gagner de 8 millions de dollars en 2023 et plus d’1 million chaque mois au Trésor public du Nord-Kivu.
Eric Kalemba