Dans un communiqué de presse publié le samedi 2 septembre au soir, la présidente de la Fondation Astride Mukajimuenyi alerte sur l’aggravation du kidnapping à Mbuji-Mayi, à quelques heures de la rentrée scolaire dans l’indifférence totale des autorités urbaines et provinciales.
Astride Mukajimuenyi est la présidente de la Fondation qui porte son nom. @Photo Droits tiers.
Au Kasaï oriental et ses environs, un nouveau système de “kidnapping” s’observe depuis un temps avec un nouveau mode opératoire et une nouvelle méthode. Si à Kinshasa et dans d’autres provinces, les autorités compétentes ont pris quelques mesures pour lutter contre ce fléau qui sème désolation et terreur, dans la ville de Mbuji-Mayi, les autorités ne se contentent que de visites dans les chantiers ouverts par le président de la République. “Aucune mesure n’est prise pour sauver notre population de ce phénomène”, s’indigne la présidente de la Fondation qui porte son nom.
Dépité, Mukajimuenyi constate une latence dans le système de prévention du côté de ceux qui sont censés protéger la population. Elle ajoute qu’aucune mesure n’est prise ni pour prévenir, moins encore pour lutter efficacement contre ce système qui est signalé dans presque toute la province du Kasaï oriental. Il s’agit de Tshilenge, Mbuji-Mayi, et d’autres territoires où le phénomène de kidnapping a déjà actif et beaucoup plus particulièrement dans la ville de Mbuji-Mayi où il ne se passe une semaine sans enregistrer un cas.
Mukajimuenyi propose quelques pistes de solutions pour lutter contre ce phénomène estimant que les autorités provinciales ont totalement échoué à leur mission de protéger la population. “Nous nous faisons violence pour apporter notre contribution après plusieurs dénonciations faites dans les différents médias de la place parce que les autorités n’ont rien fait”, précise Mme Mukajimuenyi. Ainsi, elle recommande :
- Que les autorités décident d’implanter les postes de contrôle sur toutes les artères de la ville même ailleurs ;
- Interdire sans aucune exception la circulation de tous les véhicules ayant les paraprises parfumées ;
- Renforcer les dispositifs sécuritaires dans des endroits où il y a une forte concentration de la population et dans des coins fermés où la circulation est timide ;
- Interdire la circulation des motos et véhicules à des heures tardives ;
- Tout véhicule qui passe à chaque poste de contrôle doit être soumis à une fouille systématique par les agents de sécurité ;
- D’instruire aux éléments de la police qui seront affectés dans les différents postes de ne pas se laisser entraîner par les antivaleurs et chaque élément qui brillera par les actes d’antivaleur doit répondre des ses actes ;
- D’instruire tous les réseaux de télécommunications de contrôler les appels et messages suspects et en faire signe simultanément pour localiser la personne en question et de collaborer dans la localisation des victimes.
En dehors de ses propositions, la présidente de la fondation Astride Mukajimuenyi a invité la population à la vigilance et à ne pas avoir peur de dénoncer tout cas suspect et surtout à ne pas céder aux manipulations. La candidate appelle les habitants à sanctionner aux prochaines élections, tous ceux qui ne s’intéressent pas à protéger le peuple, fatigué par de multiples crises socio- économiques.
Quleques organisations de la société civile et de mouvements citoyens ont condamné le silence des autorités provinciales face au kidnapping à Mbuji-Mayi.