En procédure en flagrance, les prévenus colonel Kalamba Mikombe Mike, le lieutenant-colonel Dem Bawili Mbolitini Donatien ainsi que les soldats de 2e classe Kabamba Kabula Idriss, Mwati Musembua, Mbaya Mbaya Fabrice et Amita Bangala Daniel, sont poursuivi pour avoir commis des crimes contre I’humanité par meurtre, destruction méchante, incitation des militaires à commettre les actes contraires au devoir ou à la discipline. L’officier du ministère public a démontré que les prévenus ont agi intentionnellement.

En date du 30 août la ville est en émoi, les habitants de Ndosho sont réveillés par des crépitements des balles au petit matin. On parle de 6 décès, aux environs de 10h, le bilan s’est alourdi de sorte qu’à ce jour, on dénombre 56 décès et 75 blessés. Mais à l’issue des vérifications sommaires, quelle a été notre grande tristesse de constater que ce sont nos semblables. Les armes qu’on nous payent par l’État, par l’argent des contribuables, devraient servir à repousser l’agression venue de l’extérieur, malheureusement aujourd’hui, nous allons vous montrer que ce sont nos semblables qui sont à la base de ce carnage, a chargé le magistrat militaire, Michel Kachil.

Évoquant des préalables, la défense a demandé à la cour de lui accorder un temps pour s’imprégner du dossier avant de revenir 48 heures après.

Les préventions comme présentées, nous les decouvrons tous ensemble aujourd’hui. Ces éléments sont-ils réunis pour que nous puissions parler du caractère de flagrance, s’est interrogé un des avocats de la défense.

Au lieu de l’audience, le public était mobilisé en grnd nombre. Le vice -Premier ministre et ministre de la Défense, Jean-Pierre Bemba, son collègue de l’Intérieur Peter Kazadi, le ministre des Droits humains, le vice-ministre de la Justice ainsi que le gouverneur militaire du Nord-Kivu ont assisté à la première audience. Elle a été suspendue puis a repris ce mercredi 6 septembre.