La journée mondiale de l’alphabétisation est célébrée le 8 septembre de chaque année dans le monde. D’après l’Unesco, en dépit des progrès réalisés sur l’ensemble des continents, 763 millions d’adultes ne savent toujours pas lire, ni écrire.
La journée mondiale de l’alphabétisation est célébrée le 8 septembre de chaque année dans le monde. D’après l’Unesco, en dépit des progrès réalisés sur l’ensemble des continents, 763 millions d’adultes ne savent toujours pas lire, ni écrire.
En République démocratique du Congo, si quelques personnes ont salué la gratuité de l’enseignement primaire qui permet à chaque enfant d’avoir certaines notions de base pour savoir lire et écrire, d’autres, à l’instar d’Edimo Lumbidi, pensent, par contre, qu’elle ne peut pas influencer le système éducatif. A Ouragan.cd, le militant engagé pour la valorisation du Lingala dans les milieux scolaires et littéraires dit, à haute voix, qu’on ne peut pas parler de l’alphabétisation en RDC tant que nos langues congolaises ne sont pas enseignées à l’école.
Pensez-vous que la gratuité de l’enseignement primaire joue un grand rôle contre l’analphabétisation ?
La gratuité de l’enseignement ne peut pas influencer le système éducatif. La vraie question est celle de savoir si le programme de « la gratuité de l’enseignement » prend mieux en charge tous les animateurs du secteur éducatif, d’abord les professeurs en termes de leurs salaires pour qu’ils soient réellement boostés à mieux faire leur travail de former les élèves à savoir lire et écrire. Et dans cette perspective s’impose également la question de la compétence. « Est-ce que les enseignants sont-ils mieux équipés en termes de connaissances didactiques pour former les élèves à lire et à écrire correctement ? ».
Peut-on alors parler de l’alphabétisme en RDC ?
Non. On ne peut pas parler de l’alphabétisme en RDC. Disons qu’on peut parler de l’analphabétisme vu que la majorité de Congolais ne savent ni lire ni écrire en langues congolaises.
Qu’attendre de cette journée mondiale de l’alphabétisation ?
Cette journée nous pousse à remettre en question notre « alphabétisation » puisqu’elle est extravertie. Elle n’est vraie que dans la mesure où nous continuons à bercer le produit des invasions belges notamment la langue française. Mais nous, nous tenons vraiment à être de vrais disciples de Lumumba, lui qui nous a affranchi de ce carcan. Je crois qu’il serait aussi judicieux pour nous de voir le monde selon notre prisme, c’est-à-dire apprendre à écrire et à lire correctement les langues de nos ancêtres. Ainsi se réalisera la parole phare de Lumumba : « Nous devons écrire notre propre histoire ». Cette histoire ne saura être écrite en langue étrangère.
Est-ce que l’école d’apprentissage de Lingala “Toyekola” participe à l’alphabétisation ?
“Toyekola” forme les alphabets congolais parce que nous tenons à ce que nos élèves écrivent et lisent les langues congolaises. Dans un premier temps, nous nous battons pour que la majeure partie de nos élèves savent lire et écrire le lingala parce que nous les enseignons qu’en lingala. Bana na biso bazali « bakalaka » ya solo. Kalaka veut dire « alphabète ».
Propos recueillis par Grady Mugisho
Soixante-trois prisonniers accusés notamment d’avoir commis des viols sur des détenues lors de la tentative d’évasion qui a fait plus de 130 morts début septembre dans la plus grande prison de République démocratique du Congo (RDC) comparaissent mercredi devant un tribunal militaire.
Une délégation de la Fondation Félix-Antoine Tshisekedi (FOFAT) participe du 16 au 23 septembre 2024, à une formation à Tel-Aviv, en Israël. Axée autour de la gestion durable des ressources en eau : politiques et technologies, cette session qui a démarré ce lundi, est organisée par agricultural training center (MATC).
Devise | CDF |
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