Le procès impliquant trois prévenus dont l’ancien Premier ministre congolais Augustin Matata, accusés d’avoir détourné environ 205 millions USD dans le cadre du projet du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo, reprend ce lundi 25 septembre 2023. Il avait été ajourné en début du mois par la Cour constitutionnelle afin de permettre aux avocats de la défense d’accéder aux 6 000 dossiers de l’affaire pour garantir un procès équitable.
Le candidat président de la République, Augustin Matata Ponyo a annoncé son ralliement à Moïse Katumbi comme candidat commun de l’opposition @Photo Droits tiers.
Pour cette affaire en continuation, l’extrait de rôle du 21 septembre annonçant l’audience publique au premier jour de la semaine prochaine a souligné que les juges constitutionnels vont siéger en matière répressive.
A la deuxième audience le 4 septembre dernier (contrairement à la première en août), le sénateur Matata s’était présenté physiquement aux côtés de ses coaccusés Christo Gloobler et Deogratias Mutombo (respectivement ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo et patron de la société qui avait gagné le marché du projet du parc agro-industriel).
Par souci de justice et de respect des droits de la défense, le juge président, Dieudonné Kamuleta avait accepté de reporter le procès pour trois semaines afin de permettre aux avocats d’examiner les nombreux dossiers accumulés depuis le début de l’instruction.
Cependant, le procès jette une nouvelle ombre sur la carrière d’un homme politique qui, en tant que chef du gouvernement congolais de 2012 à 2016, a dominé la scène nationale et s’est imposé sur l’échiquier international.
A moins de 100 jours de la bataille des urnes, l’affaire Bukanga Lonzo demeure une épée de Damoclès sur la tête du leader de LGD qui a déjà déposé sa candidature à la présidentielle dès le premier jour de l’ouverture du BRTC à la CENI. Une condamnation le mettrait à l’éliminerait de la course à la présidentielle de décembre.