Un nouveau report. Programmé lundi 25 septembre, le procès public impliquant trois prévenus dont l’ex-Premier ministre Augustin Matata, accusés d’avoir détourné environ 205 millions USD dans le cadre du projet du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo, a été reporté en raison de son état de santé alarmant.
La Cour constitutionnelle a reporté au 16 octobre prochain, le procès Matata et ses coaccusés. @Photo Droits tiers.
Le leader du parti Leadership, gouvernance et développement ne s’est pas rendu lundi à la haute Cour. Malade et très fatigué, selon ses avocats qui ont brandi les preuves devant les juges, un certificat médical attestant son état de santé alarmant, la Cour constitutionnelle a décidé de reporter la cause au 16 octobre 2023.
“Ce n’est pas devant cette Cour que nous allons rappeler que monsieur Matata Ponyo a toujours collaboré avec la justice, a toujours voulu se défendre. Mais pour se défendre, il faut avoir toutes les aptitudes intellectuelles et physiques. Nous sommes porteurs ici d’un certificat médical signé par trois médecins pour attester l’état de santé alarmant de monsieur Matata Ponyo”, a déclaré Maître Laurent Onyemba qui s’est s’appuyé sur l’article 47 de la Constitution qui stipule que “le droit à la santé et à la sécurité alimentaire est garanti. La loi fixe les principes fondamentaux et les règles d’organisation de la santé publique et de la sécurité alimentaire”.
À l’exception de l’ancien Premier ministre, deux autres prévenus, à savoir le patron d’Africom, le Sud-africain Christophe Grobler et l’ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo, Déogratias Mutombo ont fait le déplacement de la Cour constitutionnelle. A la deuxième audience le 4 septembre dernier (contrairement à la première en août), le sénateur Matata s’était présenté physiquement aux côtés de ses deux coaccusés.
Par souci de justice et de respect des droits de la défense, le juge président, Dieudonné Kamuleta avait accepté de reporter le procès pour trois semaines afin de permettre aux avocats d’examiner les nombreux dossiers accumulés depuis le début de l’instruction.