Le processus électoral a entamé sa dernière phase, mais la question de l’inclusivité préoccupe au plus haut point l’Union européenne. “Nous sommes à la veille des élections en RDC. Il était important d’échanger sur l’inclusivité du processus électoral”, a laissé entendre Didier Reynders, le commissaire européen à la Justice après son entretien lundi à Kinshasa avec le VPM aux Affaires étrangères congolais, Christophe Lutundula.
Le ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula et Didier Reynders, commissaire européen à la Justice à Kinshasa. @Photo Droits tiers.
D’après le haut fonctionnaire de l’Union européenne (dont la visite à Kinshasa ira jusqu’au 6 septembre), la communauté internationale va poser ses yeux sur la transparence du processus électoral en cours. “Que les candidats puissent se présenter, que les électeurs possibles puissent participer”, insiste-t-il.
À côté de cela, l’Éuropéen dit avoir attiré aussi l’attention du patron de la diplomatie congolaise sur le dialogue avec des pays voisins afin de lutter contre les violences commises dans l’est du pays. “La question des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda), cherche à trouver des solutions”, a-t-il déclaré.
Face à l’instabilité du pays à la base des crimes de guerre et crimes contre l’humanité, l’émissaire de Bruxelles estime que la justice transitionnelle peut donc aider à sanctionner les auteurs et à rétablir les victimes dans leurs droits.
De ce fait, une conférence sur la justice transitionnelle en République démocratique du Congo est prévue début 2024 en vue de tabler éventuellement sur son effectivité.
On a parlé de la situation sécuritaire dans l’est du pays et la manière d’organiser la justice transitionnelle, voir comment on peut développer cette capacité de rendre justice aux victimes, pas seulement dans l’est, mais aussi dans d’autres provinces qui souffrent des crimes qui sont commis. Ce que nous allons envisager est que la CPI puisse organiser une conférence l’année prochaine pour parler de cette justice transitionnelle. Comment traiter le plus rapidement les cas les plus graves, ça c’est le volet vraiment judiciaire, s’est-il exprimé.
Depuis près de deux décennies, l’Union européenne accompagne la RDC dans son effort de modernisation du secteur judiciaire. Le soutien se traduit notamment par un appui institutionnel visant à améliorer la gouvernance et le fonctionnement de la justice. Cet engagement européen reflète un enjeu crucial, celui de répondre à l’appel de la société civile congolaise en quête de justice et de transparence.