Les textes normatifs de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) ont été revisités. Il s’agissait, pour les participants au comité scientifique, de renforcer le cadre fédérateur de la profession journalistique en République démocratique du Congo(RDC). Le document a été rendu public mardi à Kinshasa par Séverin Bamani, le président du comité scientifique de réécriture des textes normatifs de l’UNPC, lors de la cérémonie de restitution des travaux.
Patrick Muyaya soutient la tenue d’un congrès pour déverrouiller la question de la délivrance des cartes professionnelles. @Photo Ouragan/MTS.
« Le comité scientifique a procédé à la refonte de trois (3) statuts en un seul. Les règlements intérieurs aussi ont été refondus en un seul pour que l’UNPC recouvre son poids ontologique et le cadre fédérateur de la profession journalistique en RDC », a expliqué Bamani.
« Ces modifications portent notamment sur les statuts, le règlement intérieur, le manuel de procédure, le code d’éthique et de déontologie », a soutenu l’orateur. Et d’ajouter : « Deux modifications majeures ont été apportées aux statuts, notamment la suppression des statuts particuliers des commissions et l’institution d’un conseil des sages qui devra fonctionner comme autorité morale. C’est un tribunal de pairs pour les membres du comité directeur et ceux de trois commissions. Les cartes professionnelles seront désormais signées par le président de l’Union avec le contreseing du président de la commission de la carte ».
– Urgence d’un congrès pour déverrouiller la question de la délivrance des cartes professionnelles –
A l’occasion, le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, a insisté sur l’urgence de tenir le congrès de l’UNPC pour déverrouiller la question de la délivrance des cartes professionnelles suspendue depuis plusieurs mois.
« Cela permettra au président de l’UNPC et celui de la commission de délivrance des cartes de déterminer qui est véritablement journaliste », a-t-il indiqué.
Le ministre de la Communication et médias a, par ailleurs, salué l’institution du tribunal de pairs et d’un conseil des sages au sein de l’UNPC, dans la mesure où « loi Muyaya » s’est basée sur l’idée de faire un pas vers la dépénalisation en consacrant l’obligation, pour la personne incriminée dans les médias, de faire un droit de réponse, et l’obligation pour le journaliste de le publier.
« Il n’y a pas meilleure façon d’embarrasser un professionnel des médias que de lui envoyer un droit de réponse. Cela veut dire qu’en amont le travail de collecte de l’information, n’a pas été bien fait. Il n’y a pas meilleure manière de faire honneur à notre métier que de nous assurer de la boussole, de nous rassurer que ceux qui ont servi le métier avant nous, assistent les plus jeunes qui exercent la profession dans des conditions différentes avec l’apparition des médias en ligne et des réseaux sociaux », a poursuivi le ministre.
La refonte des textes normatifs de l’UNPC a été élaborée par un comité scientifique composé des professeurs d’université experts en communication, des juristes et autres professionnels des médias, avec l’appui d’institutions partenaires dont Internews. Cette activité a été organisée en prélude au prochain congrès extraordinaire de la corporation des journalistes congolais.
Plusieurs personnalités du monde de la presse congolaise étaient présentes à la cérémonie notamment, le directeur général de l’Agence congolaise de presse (ACP), sa collègue de la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC) et des responsables d’autres médias locaux.