Dans cette déclaration lue par Andry Kabeya Nkongolo, les protestaires réclament leurs salaires auprès du ministère national de l’Enseignement primaire, secondaire et technique. Au même moment, ils accusent le ministre des Finances et son collogue du Budget d’être à la base de l’injustice sociale qui bloque la vision du chef de l’État dans la province.

Le collectif exige auprès du gouvernement Sama, le paiement des NP sortis sur les listings de paie depuis décembre 2021, janvier 2022 et juin 2022, la mécanisation des enseignants recensés et leur budgétisation. Les enseignants de Mbuji-Mayi déplorent surtout la privation de leurs salaires et accusent le patron du secteur, Tony Mwaba Kazadi de tribalisme. Selon Andry Kabeya, lors de la dernière mécanisation intervenue après les accords de Mbuela lodge – Kongo central, aucun enseignant du secondaire de Mbuji- Mayi n’a été pris en charge, sauf ceux de Katanda, son territoire.

“Chers amis de la presse, comment comprendre que sur l’ensemble de la province du Kasaï oriental, seuls les enseignants du territoire de Katanda soient pris en charge au mois de juillet dernier, mais ceux de Mbuji-Mayi ont été complètement oubliés. Une preuve que le ministre de l’EPST est tribaliste”, tranche-t-il. “Il fait tout au nom de son jeune frère qui est candidat député national à Katanda, pour qu’il soit voté massivement par les enseignants de ce coin. Nous en appelons à l’intervention du chef de l’État pour qu’une solution soit trouvée rapidement. Si rien n’est fait avant la rentrée scolaire, nous irons en grève”, a prévenu le porte-parole du Collectif des enseignants non payés.

Pus de 156 enseignants du secondaire de Katanda ont été payés. Pour l’instant, les enseignants du secondaire “non payés” de Mbuji-Mayi n’attendent que leur budgétisation. La gouverneure intérimaire, Julie Kalenga a été priée de fixer les frais scolaires dans les écoles secondaires à travers l’arrêté qu’elle signera bientôt.