Un lundi 14 juillet 2023 historique pour les personnes handicapées. À travers son Asbl “Pesa moninga sourire”, (entendez – donner le sourire au prochain), Eliezer Ntambwe bénéficie d’un soutien de poids dans la prise en charge des personnes handicapées. La première dame Denise Nyakeru s’impliquera désormais dans le projet.

Déterminé à donner l’espoir aux personnes en situation de handicap, le meilleur élu de Lukunga et de toute la ville de Kinshasa a été marqué par la sensibilité manifestée par la first Lady pour son initiative. Les mots me manquent. Maman Denise, votre présence ici est un privilège pour ces gens qui ont été condamnés sans qu’ils ne soient jugés. Plusieurs d’entre eux sont nés handicapés. Distinguée première dame, je ne le dis pas pour rien, dans notre culture africaine et surtout au Congo, donner naissance à un enfant avec handicap, est une malchance. Beaucoup de couples ont divorcé justement parce que la femme a accouché un enfant handicapé. Des tels cas, nous en avons beaucoup. Chez nous, lorsque l’enfant est né avec handicap, il devient un éternel prisonnier. Quand il y a des visiteurs qui arrivent à la maison, il doit être caché dans la chambre. Il est privé de jouer avec d’autres enfants et n’a pas droit à l’éducation comme tous les autres. Il n’a même pas droit aux vêtements comme en bénéficient ses frères et sœurs, a déploré Eliezer Ntambwe devant la foule réunie au terrain Ocal à Lingwala, lieu où la première dame, Denise Nyakeru, a rencontré les personnes en situation de handicap.

Dépité par le mauvais traitement dont sont victimes ces Congolais, le président du parti Action commune pour la République (Acr) a rappelé que personne n’a choisi, dans quelle famille et de quelle manière naître. “Et pourtant ce ne sont pas ces enfants qui ont fait le choix de naître handicapés. Certains sont devenus handicapés à la suite de la maladie. Il est né normalement, il attrape la maladie et devient une personne handicapée. Ces enfants deviennent un sujet de moquerie dans la société, alors que d’autres sont devenus handicapés suite à des accidents de la route”, a-t-il interpellé.

– Des personnes handicapées reprochées à tort –

Dans le même ordre d’idées, le candidat aux législatives nationales de décembre prochain a déploré le fait que plusieurs personnes en situation de handicap sont reprochées d’être colériques et malpolies. Pourtant, éclaire le président de l’Asbl “Pesa moninga sourire”, cette réprimande n’est pas juste. “C’est tout simplement parce que ces gens vivent dans une prison à ciel ouvert, ils sont abandonnés par leurs familles. Si vous visitez des chambres où ils passent nuit, vous n’en reviendrez pas. Ils dorment sur des cartons, leurs chambres sont remplies des punaises. Bref, ils ne vivent pas en réalité. Il y a d’autres ici qui sont logés dans des centres depuis 14 ans, dans des conditions hygiéniques exécrables. Les hommes sont obligés d’attendre la tombée de la nuit pour se laver, de même pour les femmes. Ces personnes sont donc rejetées. C’est suite à ces conditions très difficiles qu’elles sont devenues frustrées. À ce jour maman, elles ne croyaient pas que vous pouviez abandonner vos occupations pour venir les rencontrer”, a déclaré le député Ntambwe ravi.

– Les préoccupations des personnes handicapées exposées à la première dame –

De nombreuses préoccupations des personnes handicapées ont été soumises à l’épouse du chef de l’État par le meilleur élu de Kinshasa. Eliezer Ntambwe a mentionné la scolarité des enfants, la formation et l’encadrement de jeunes comme aussi leur considération par la société.

“Je dois vous dire sincèrement merci maman pour le temps que vous avez disposé en faveur de personnes vivant en situation de handicap. Aujourd’hui, c’est une journée historique pour elles parce qu’elles ne croyaient pas d’être honorées de la sorte. Je suis avec elles tous les jours, leur seule revendication, c’est la considération comme tous les autres êtres humains dans la société. Ces Congolais sont intelligents et bourrés de talents. Ils manquent sûrement les pieds, mais pas la tête, ils n’ont pas des bras, mais ils ont des têtes qui fonctionnent très bien. Nous devons exploiter le potentiel que chacun d’eux dispose. En vertu de l’article 49 de notre Constitution qui leur accorde les droits d’être bien traités, l’État doit s’assumer. Malheureusement, cette disposition souffre de l’applicabilité et n’est respectée par personne”, a-t-il désapprouvé.

Prenant la parole, la première dame, Denise Nyakeru, a tenu d’abord à remercier les personnes handicapées avant de leur assurer de tout son soutien.“Je suis très heureuse d’être aujourd’hui parmi vous. Je commencerai par vous présenter mes excuses, mes excuses parce que je n’ai jamais eu à organiser une activité avec vous pendant ces quatre dernières années. Votre défenseur Eliezer Ntambwe m’a déjà demandé à plusieurs fois de vous rencontrer, mais le temps faisait défaut, cette fois-ci je loue Dieu puisque c’est fait et je suis enfin avec vous et ce n’est pas une dernière fois, nous aurons encore d’autres occasions. Je vous transmets les salutations du président de la République, parce que lui également n’a jamais eu à vous rencontrer, mais toutefois, il a pensé à vous en vous accordant un ministère qui s’occupe des personnes en situation de handicap. Je suis venue vous voir, vous écouter et voir dans quelle mesure, je peux vous accompagner pour que vous puissiez vous en sortir avec vos familles”, a expliqué Mme Nyakeru.

– 500 bourses aux personnes handicapées pour la formation à l’INPP –

Denise Nyakeru leur a promis cinq cents bourses pour une formation professionnelle à l’Institut national de préparation professionnelle (Inpp). Cet acte de bienveillance de l’épouse de Félix Tshisekedi a été frénétiquement applaudi par les futurs bénéficiaires.

– Gestes généreux et bienfaisants du député Eliezer Ntambwe aux handicapés –

Un haut fait profondément altruiste et noble du député porteur du fardeau, a vraiment touché les cœurs de ces personnes démunies. Comme dans ses habitudes, l’élu de Lukunga a, au siège de l’Acr, remis des vivres et non-vivres aux personnes handicapées, notamment les sacs de riz, les bidons d’huile, les cartons de savon, les sacs du sucre ainsi que d’autres biens de première nécessité. À cela, il faut ajouter des matelas, des chaises roulantes et des béquilles.