Les déplacés de guerre sont répartis dans différentes catégories d’accueil, notamment les familles d’accueil (53%), les sites spontanés (41%), les centres collectifs (3%) et les sites planifiés (3%). Malgré tout, la situation demeure toujours préoccupante, avec de nouvelles vagues de violences survenues entre juin et mi-juillet 2023, notamment des attaques du groupe M23 dans les groupements de Bukombo (territoire de Rutshuru) ainsi que celles visant les groupements de Bashali Mokoto et Bashali Kaembe (territoire de Masisi).

Le territoire de Masisi, dans la province du Nord-Kivu, est particulièrement touché par cette crise, accueillant à lui seul 30% des personnes déplacées. Les territoires de Lubero et Rutshuru suivent avec 18% chacun, tandis que le territoire de Nyiragongo et la ville de Goma accueillent respectivement 17% et 11% des déplacés. Le territoire de Walikale enregistre 1% des déplacés.

De plus en plus, les besoins des déplacés sont multiples. Il s’agit notamment de l’accès à la nourriture, aux abris, à l’eau potable, à l’hygiène, à l’assainissement et aux soins de santé primaires. L’Union européenne (UE) a lancé une opération de pont aérien humanitaire vers l’est de la RDC, visant à acheminer des fournitures essentielles, dont des fournitures médicales et alimentaires, dans la ville de Goma.

Cette initiative fait suite à une opération similaire entre mars et mai 2023, qui a permis de transporter 260 tonnes de fournitures en sept vols. Actuellement, plus de 6,2 millions de personnes sont déplacées en RDC, le chiffre le plus élevé sur le continent africain.

La violence et l’insécurité limitent les activités rémunératrices et perturbent l’agriculture, entraînant une insécurité alimentaire aiguë pour environ 27 millions de personnes, tandis que 2,8 millions d’enfants souffrent de malnutrition aiguë.

En dépit de l’insécurité et de l’accès humanitaire limité à certaines régions du pays, l’OIM et ses partenaires s’efforcent de fournir une aide d’urgence aux personnes déplacées et à celles touchées par la violence. L’organisation et ses soutiens restent déterminés à soutenir le peuple congolais conformément au Plan de réponse à la crise.

En raison du chevauchement des crises politique, humanitaire et économique dans diverses parties de la RDC, l’OIM a décrété une intensification de ses opérations dans le pays. Cela permettra, dit-on, une réponse plus efficace à l’urgence humanitaire causée par l’escalade de la violence.