A cette rencontre, il était accompagné par la première présidente du Conseil d’Etat de la RDC, Marthe Odio Nonde. Les discussions rentrent dans le cadre de partage d’expérience entre les deux pays. La garde de Sceaux a salué cette initiative qui est en train de s’installer entre les deux pays africains. Elle a exprimé le souhait de voir perdurer ces échanges entre la justice de la RDC et celle du Gabon.

Se confiant à la presse au sortir de cette séance de travail, le haut magistrat gabonais a, à son tour, loué cette collaboration qui vise particulièrement à améliorer la gestion des contentieux administratifs de deux pays.

Nous sommes dans une phase d’échange liée à notre profession notamment notre domaine professionnel qui concerne le droit administratif. Le droit administratif est quelque chose basée sur le contentieux administratif. Le Gabon comme la République démocratique du Congo, avons peut-être des lois que nous avons héritées des mêmes personnes, c’est-à-dire les colonisateurs. Notre droit prend sa source à ce niveau. Nos textes que nous utilisons pour gérer nos contentieux, reposent sur ces bases là. Nous sommes amenés à échanger sur les méthodes capables de gérer ce conflit ou contentieux. Concrètement, nous pensons le fait d’échanger les méthodes, les manières de gérer le contentieux peut nous amener aussi à améliorer notre manière de travailler dans plusieurs domaines, a indiqué Jean Paul Komanda.

Le Gabon tout comme la RDC ont hérité de textes de la colonisation dont la majorité sont utilisés jusqu’à ce jour. Les deux parties n’excluent pas la possibilité de revisiter ces textes, question de les améliorer selon le contexte d’aujourd’hui.

Sans douter de l’efficacité de ces textes, le haut magistrat gabonais soutient la réforme de ces lois dont la majorité datent de plus de 50 ans. “Il n’est pas forcément dit que ce que la colonisation nous a laissé, ne peut pas être revu. Notre but est d’améliorer parce que le droit prend ses sources dans les us et coutumes. A titre d’illustration, le contentieux lié par exemple au foncier provient directement du pouvoir traditionnel. Nous avons des villages laissés par nos parents. Aujourd’hui, le droit vient administrer ces genres de contentieux. Il faut aussi que nous échangions pour voir comment la RDC règle ce problème”, a-t-il précisé.

Pour sa part, la numéro un de la Justice congolaise a salué l’initiative de partage de bonnes pratiques car le Conseil d’État du Gabon fonctionne depuis son indépendance. La première présidente du Conseil d’Etat, Marthe Odio Nonde s’est rejouie d’avoir beaucoup appris de cette visite de travail de près d’une semaine effectuée par la délégation gabonaise à Kinshasa. Elle a souhaité que ces genres d’échanges soient perennes.