UCOFEM : les femmes demeurent sous-représentées dans les médias (étude)
Les femmes demeurent faiblement représentées dans les médias. C’est la conclusion d’une étude menée par l’Union congolaise des femmes des médias (UCOFEM) du 1 au 14 novembre 2022 dans 30 structures médiatiques à Kinshasa. Les résultats de cette enquête ont été présentés mardi 30 mai 2023 à Kinshasa.
Par Rich Ntumba
L’affiche de l’enquête menée par l’Union congolaise des femmes des médias sur l’image de la femme dans les médias congolais @Photo Ouragan.
publié le 2 juin 2023 à 04:10:00
Le monitoring a été réalisé dans 30 médias sélectionnés, dont Ouragan.cd. En général, la proportion s’étale à vingt hommes, soit 74% contre sept femmes, soit 26%. Les femmes se retrouvent à 20% dans les médias en ligne, 25% dans la presse écrite.
À travers cette étude, l’Ucofem a voulu évaluer le progrès enregistré dans le domaine du concept “genre” dans les médias congolais. Elle a voulu également déterminer la place de la femme dans les contenus médiatiques pour actualiser les données de référence qui permettront de mesurer les indicateurs tel qu’établi par le Programme international pour le développement de la communication (PIDC).
Cette étude, financée par l’UNESCO, JDH et le gouvernement canadien, a porté sur deux volets à savoir les mesures visant à favoriser l’égalité des genres au sein des organisations de médias et le monitorage du contenu des médias et la représentation des sexes.
La question de la prise en compte du genre dans les médias est l’un des chevaux de bataille de l’Union congolaise des femmes des médias. En effet, notre évaluation est faite sur base des données tirées des études passées quant à la proportion des femmes occupant les postes de responsabilité au sein des organes sélectionnés. À travers cette étude, les différents rapports d’études sur l’image de la femme dans et par les médias (2006-2022) démontrent une persistance de la sous-représentation féminine au sein de ces structures, a déclaré Rose Masala Ndarabu, présidente de l’Ucofem, lors de la présentation des résultats de l’étude.
Le taux de représentativité de la femme dans les médias sur les 16 dernières années a connu beaucoup de fluctuations. En 2006, 20,3 %, en 2009, 22,7%. La tendance a progressé de 2% en 2011 avec un taux de 25%. En 2012, une croissance de 3 % a été enregistrée. La visibilité de la femme au sein des organes de médias était affichée à une proportion de 28%. En 2015, la proportion de la représentativité féminine a fait un bond jusqu’à atteindre 34%. La courbe a entamé une baisse avec 4% de moins en 2019, soit 30%. Cette rechute s’est enfoncée en 2022, regrette l’Ucofem avec une proportion de 26 % pour les femmes contre 74 % des hommes dans les médias.
Face à cette situation, l’organisation plaide pour plus d’actions de sensibilisation. Elle projette d’organiser des conférences, ateliers et autres plaidoyers auprès des dirigeants des structures médiatiques, des associations traitant cette question et au gouvernement afin d’inverser cette courbe d’ici 2030.
L’Union nationale de la presse du Congo se réunit en congrès du 17 au 19 septembre 2024 à Kinshasa. Le RAJEC attend à l’issue de cette assemblée générale de la presse, des résolutions fermes visant l’assainissement des médias.
Depuis son avènement à la tête du ministère de l’Intérieur, sécurité et décentralisation et affaires coutumières, Jacquemin Shabani a fait de l’amélioration des conditions de travail des agents de l’ordre son cheval de bataille. Le numéro deux du gouvernement vient d’innover. Il a remis mardi au chef de la police, trois sous-commissariats modernisés dans le district de la Funa.