Plus de 2 750 civils ont été tués depuis le début de l’année dans l’est de la République démocratique du Congo, région en proie aux violences de nombreux groupes armés, ont alerté jeudi des ONG internationales, appelant à leur tour à une mobilisation humanitaire urgente.
UNICEF/Jospin Benekire Une famille séparée alors qu’elle fuyait les violences dans l’est de la RDC est réunie à Goma. @(archives).
Ce bilan est mentionné dans un communiqué du Forum des ONG internationales en République démocratique du Congo, citant comme source l’une d’entre elles, l’INSO (International NGO security organisation), ONG dédiée à la sécurité humanitaire.
Le Forum est composé d’au moins 124 organisations non gouvernementales internationales opérant en RDC, précise le texte. “Dans de nombreuses zones, la présence de groupes armés non étatiques actifs aggrave le cycle de la violence en cours, déclenchant des déplacements massifs de population et exacerbant une situation humanitaire déjà fragile”, écrit le Forum.
Lundi, le bureau de coordination humanitaire de l’ONU (Ocha) avait alerté sur la “violence galopante” et les “besoins humanitaires croissants” dans l’est de la RDC. Les Nations unies ont placé la gravité de cette crise “au niveau maximal”.
Deux jours après, Médecins sans Frontières demandait une augmentation “rapide et concrète” de l’aide humanitaire pour l’est de la RDC, “face à une crise d’ampleur historique au Nord-Kivu”, une des provinces les plus affectées par les violences en cours depuis près de 30 ans dans la région.
Dans son communiqué, le forum des ONG internationales constate lui aussi une “détérioration rapide et alarmante” de la situation humanitaire dans l’est du pays. Les ONG “s’alarment également de la réduction de l’espace humanitaire liée à la résurgence de la violence meurtrière des conflits et à la militarisation de la région”.
En plus de l’augmentation de l’aide humanitaire, elles demandent à la communauté internationale de “renforcer son engagement politique et diplomatique afin de trouver une solution et mettre fin à ce perpétuel cycle de violence en RDC”.