D’après la dépêche de la présidence, le chef de l’État a visité en premier le jeune Roger Masasu, dit Junior, interné dans un centre hospitalier du quartier Debonhomme à la suite de son interpellation musclée. Devant ses parents, le président de la République a longuement échangé avec cet enfant visiblement instrumentalisé.

Trouvé en première ligne parmi les délinquants qui avaient lancé l’intifada mortel contre les policiers, le jeune mineur avait été exfiltré manu militari. Les bourreaux ont été arrêtés tandis que le jeune homme, hors du danger, s’est remis de son traumatisme.

“Malgré sa délinquance juvénile, rien ne pouvait expliquer la violence disproportionnée exercée sur lui”, s’est exprimé le chef de l’État, Félix Tshisekedi cité par la presse présidentielle.

Après son entretien avec le garant de la nation, cet élève de 6e primaire a juré de ne plus servir de marche-pied aux politiques. A la clinique La Candeur de Limete, il a échangé avec les 18 policiers blessés par des jets de pierre au niveau de l’avenue Kianza, réputé repère des jeunes délinquants Kuluna.

La présidence note que huit blessés légers sont sortis de l’hôpital ce matin tandis que 11 portent encore des symptômes de traumatisme intracrânien. Malgré leur état relativement stable, ils attendent des examens approfondis.

Les policiers ont raconté au président de la République le récit des attaques à la machette et autre gourdins de la part des gangs coalisés. Réconfortés par Félix Tshisekedi, ces agents ont réaffirmé servir sous le drapeau malgré les attaques subies.

Ensuite, pour boucler sa tournée, le président de la république s’est rendu à l’hopital HJ de Limete qui a reçu aux services d’urgence la journaliste Geonne Djoko. La rédactrice de la web télévision Congo Lisanga, prise en étau par deux gangs, s’en est sortie avec un coup de machette à la tempe. La présidence confirme que sa vie est hors danger et elle poursuit des soins appropriés.

Dans la matinée de ce lundi 22 mai 2023, les leaders de l’opposition Martin Fayulu, Delly Sesanga, Matata Ponyo et Moïse Katumbi, ont posé également le même geste à l’endroit des victimes. Ils sont allés dans quelques centres de santé où sont internés les victimes de la manifestation. Ils ont, disent-ils, pris en charge leurs soins médicaux.