Aucun cas de blessure et de décès n’a été enregistré du côté des manifestants, apprend-on du communiqué officiel du commissariat provincial de Kinshasa qui porte la signature de Sylvano Kasongo. Néanmoins, regrette-t-on, il y a eu quatre blessés dans les rangs de forces de l’ordre.

Cependant, le patron de la police de la capitale a accusé les organisateurs de la manifestation (Katumbi, Fayulu, Sesanga et Matata) d’avoir incité leurs militants à provoquer les policiers. D’après le général Kasongo, les manifestants ont insulté et jeté des projectiles sur les hommes en uniforme, mais aussi brûlé des pneus sur la voie publique en plein cœur du centre-ville.

Face à ces actes de provocation, précise-t-il, les forces de l’ordre n’ont usé que des moyens légaux pour repousser les quelques manifestants. Précisément, a-t-il ajouté, tout en restant ferme, mais courtoise, la police n’a émis aucun tir que ce soit à balle réelle ou à gaz lacrymogène.

La ville de Kinshasa a connu, ce jeudi 25 mai 2023 dans la matinée, une perturbation de l’ordre public dans la commune de la Gombe, précisément sur le boulevard du 30 Juin dans les encablures du siège de la Commission électorale nationale indépendante[…] Cette situation a été causée par une centaine de militants de quelques partis politiques dits de l’opposition ayant voulu violer la zone neutre […] en ce qui concerne les manifestations politiques. Conformément à la correspondance du vice- gouverneur de la ville de Kinshasa, la police a sécurisé la zone abritant la CENI en empêchant ainsi les manifestants de l’atteindre.

Sylvano Kasongo dénonce le fait que la police avait demandé aux responsables de l’opposition de se constituer une délégation de 10 personnes pour accéder à la CENI, mais que ceux-ci avaient rejeté la proposition. Et pourtant, conclut-il, le bureau de cette institution d’appui à la démocratie était disposé à les recevoir et recueillir leurs observations (sur le processus électoral).

À l’opposition, des voix se sont élevées pour dénoncer la brutalité policière. Le cas de Francklin Tshamala, le secrétaire général de LGD de Matata Ponyo passé à tabac par les forces de l’ordre est une preuve éloquente. D’ailleurs, la vidéo tourne en boucle sur les réseaux sociaux.

Photo Ouragan#Les éléments de la police qui se tiennent derrière les barricades empêchant les manifestants d’accéder aux alentours du siège de la CENI