Secteurs sociaux : l’exécutif soutient le plaidoyer de l’UNICEF
Le gouvernement congolais, par le biais du ministère du Budget, s’engage à accompagner le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) dans son plaidoyer auprès du Parlement pour l’accroissement du budget au profit des secteurs sociaux liés à l’enfant congolais.
Par Alexis Emba
Le vice-ministre du Budget à l’ouverture de l’atelier de plaidoyer budgétaire au profit des secteurs sociaux liés à l’enfant @Photo Droits tiers.
publié le 28 mai 2023 à 19:34:17
Le vice-ministre du Budget, Elysé Bokumwana Maposo, qui a ouvert les travaux samedi, à Kinshasa, a indiqué que cet atelier s’inscrit dans le cadre de l’accord signé en juin 2021 entre le gouvernement et l’UNICEF sur la budgétisation des secteurs sociaux au profit de l’enfant congolais. “A chaque année budgétaire, nous avons des sessions avec l’UNICEF où nous associons les députés nationaux membres de la commission économique, financière et contrôle budgétaire (ECOFIN) et celle socioculturelle de l’Assemblée nationale et du Sénat, pour que ces derniers puissent avoir la conscience d’augmenter le budget alloué aux secteurs sociaux”, a expliqué Elysé Bokumwana.
Le numéro 2 du Budgét a salué l’initiative de l’UNICEF visant à susciter la prise de conscience des élus nationaux dans l’élaboration du budget de l’État pour une augmentation dans les domaines sensibles liés à l’enfant. “Notre implication est essentiellement attachée à l’intérêt de l’enfant. C’est pour cela que nous accompagnons l’UNICEF dans son plaidoyer pour réveiller la conscience des députés nationaux afin d’accroître le budget dans les secteurs sus-évoqués”, a-t-il fait savoir.
Le représentant-résident de l’UNICEF s’est félicité de la mobilisation des députés autour de la question essentielle de la budgétisation des secteurs sociaux au profit de l’enfant, car, dit-il, ceci démontre à suffisance que le bien-être de l’enfant congolais constitue une préoccupation majeure.
Grant Leaity estime que cette session de dialogue et de plaidoyer intervient au moment de l’exécution du budget 2023 et de l’élaboration de celui de l’exercice 2024. Il a loué les efforts du gouvernement en termes d’allocation budgétaire dans les secteurs de l’éducation et de la santé publique, tout en reconnaissant une hausse significative du budget entre 2016 et 2023, avant de noter une stagnation depuis deux ans dans le secteur de la santé où le budget est passé de 11,2% en 2021 à 10% en 2023.
Malgré le niveau relativement faible d’allocation du budget, l’UNICEF continuera à travailler avec les ministères sectoriels pour identifier les goulots d’étranglement qui entravent la consommation totale de leurs budgets. “Notre plaidoyer consiste à renforcer davantage le budget dans les secteurs de l’éducation, de la santé ; de mettre en place un cadre social non seulement pour les sinistrés de crises ou catastrophes mais également pour les familles vulnérables ; d’identifier les goulots d’étranglement en temps d’exécution du budget”, a-t-il précisé.
Pour cette année 2024, l’UNICEF sollicite l’appui du ministère du Budget pour qu’un certain nombre de mesures budgétaires arrêtées précédemment soient reprises dans la loi de finances 2024, afin de consolider les acquis et assurer le progrès vers l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) . Grant Leaity a cité parmi ces mesures l’inscription d’une ligne budgétaire pour la réponse aux épidémies récurrentes (rougeole, chorale), l’augmentation des allocations budgétaires pour la création de nouveaux bureaux de l’état civil.
Lors des discussions, les participants ont suivi les exposés des experts de l’UNICEF, du ministère du Budget ainsi que des députés. Quelques recommandations ont été formulées à la fin des travaux.
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