Devant eux étaient dressés en barrage, trois jeeps de la police et des éléments armés autour et sur la voie publique. Katumbi descend de sa jeep et s’avance à pied pour discuter avec le haut gradé du contingent. En fils du pays, Moïse abordera l’officier : « commandant, de quoi s’agit-il ? Suis-je interdit de circuler dans mon pays ? Ai-je commis une quelconque infraction qui m’interdirait de me déplacer en citoyen libre? », interpelle Katumbi. L’officier en face balbutie et finit par avouer qu’un ordre a été donné pour interdire l’arrivée de Katumbi dans la province sans autorisation de manifestation.

Sur-le-champ, Katumbi renonce à toute activité politique en attendant ladite autorisation mais insiste pour se rendre à Matadi. Le leader d’Ensemble pour la République va demander de parler à l’autorité provinciale. C’est le conseiller spécial Salomon Idi qui prendra l’initiative de téléphoner au gouverneur. « Le téléphone est éteint », constatera-t-il. L’entourage de Katumbi finit par joindre le directeur de cabinet du gouverneur. Ce dernier va justifier que le téléphone de son chef serait « éteint » puisque déchargé. « Monsieur le dircab, vous êtes l’autorité de la province, nous sommes d’accord de n’entreprendre aucune activité politique avant l’autorisation de l’autorité, mais nous voulons aller attendre cette autorisation à Matadi », expliquera Salomon Idi au directeur de cabinet. En vain.

Population de Kinshasa et Kongo central en furie

Les échanges entre Katumbi et la police déployée pour la cause ont duré près de trois heures. Pendant ce temps, la route Kinshasa – Matadi était bloquée et le trafic suspendu. Ce qui a énervé les voyageurs et autres habitants des villages environnants. Subitement, des chants ont retenti. « Moïse oleki bango ». Vite l’incident se transforme en événement politique de haute facture. Katumbi, victime du régime de Tshisekedi est une fois de plus martyrisé dans son propre pays. Outre les innombrables interdictions de survol du territoire contre ses aéronefs personnels, Katumbi n’est toléré par le pouvoir de Félix Tshisekedi. Ce qui l’a conduit à décider de rebrousser chemin et de revenir à Kinshasa.

A Kinshasa, Martin Fayulu a rallé considérant que M. Tshilombo et son régime ont dépassé les bornes. Le candidat à la présidentielle de décembre 2023 a condamné la violation de la Constitution.