Des réactions se multiplient après la répression disproportionnée de la manifestation de l’opposition politique par la police samedi à Kinshasa. Le point focal de la Coalition nationale pour la Cour pénale internationale (CN-CPI) est monté au créneau pour fustiger la barbarie et la sauvagerie outrée.
Me Carlos Mupili, point focal de la CN-CPI à Kinshasa @Photo Droits tiers.
Selon Me Carlos Mupili, le monitoring réalisé sur les violations des droits humains à l’issue de cette manifestation pacifique atteste qu’il y a eu des indices de crimes de masse planifiés et organisés par le commandement de la police, le gouvernorat de la ville et la milice civile avec des machettes contre les paisibles manifestants. Pour cela, dit-il, le point focal Kinshasa de la CN-CPI avertit le régime Fatshi que si la justice nationale laisse impunis les responsables hiérarchiques de ces crimes avec le principe de défaut de qualité des immunités, la justice internationale peut suppléer, car les opposants ne sont pas seulement des citoyens congolais mais aussi ceux du monde.
L’activiste a ajouté que les images d’atrocités qui circulent sur les réseaux sociaux, mettant en l’avant-plan la police et la milice civile, choquent la conscience de l’humanité. Par ailleurs, Me Mupili rappelle que la CPI est une juridiction internationale ayant pour compétence de juger les auteurs de crimes contre l’humanité, crimes de guerre et crimes de génocide mais elle intervient comme une juridiction complémentaire.
Elle peut suppléer à la justice nationale si celle-ci est inefficace. La RDC est un État partie du Statut de Rome de la CPI et par conséquent, le bureau du procureur de la CPI exerce en permanence les enquêtes sur les crimes relevant de sa compétence avec la société civile sans nécessité d’être saisi.
Plusieurs blessés torturés et interpellations ont été enregistrés samedi lors de la marche pacifique de l’opposition politique organisée contre la misère du peuple, l’insécurité grandissante et le processus électoral chaotique.