Les quatre leaders de l’opposition ont saisi à nouveau le gouverneur de Kinshasa cette fois-ci, en rapport avec leur sit-in projeté pour le jeudi 25 mai 2023 devant le siège de la CENI. Objectif, protester contre le processus électoral en cours, qu’ils jugent : “chaotique”.
Gentiny Ngobila, gouverneur de la ville province de KInshasa @Photo Droits tiers.
Nos partis politiques, Engagement pour la citoyenneté et le développement, Ensemble pour la République, Leadership et gouvernance pour le développement et l’Envol vous informent qu’ils organiseront en date du jeudi 25/05/2023 à 9h30, un sit-in devant le siège national de la CENI sur le boulevard du 30 juin à la Gare centrale dans la commune de la Gombe, pour protester contre le processus électoral chaotique en cours, apprend-t-on du document portant les signatures des secrétaires généraux de ces 4 partis politiques.
Pour le bon déroulement de leur activité, Katumbi, Fayulu, Sesanga et Matata exhortent l’autorité urbaine à prendre toutes les dispositions nécessaires pour la sécurisation et l’encadrement des participants à ce sit-in.
Les cadors de l’opposition se sont référés à l’article 26 de la Constitution du 18 février qui garantit la liberté de manifestation sur les voies publiques. La même disposition impose aux organisateurs d’informer l’autorité administrative compétente par écrit.
L’opposition dans sa nouvelle configuration compte multiplier des manifestations publiques pour faire entendre sa voix. Les leaders d’Ensemble, de l’Ecidé, de LGD et d’Envol ne jurent que par la recomposition des membres de la CENI qui, d’après eux, ne favorisent pas un processus électoral crédible.
Tout en décriant l’équipe que dirige Denis Kadima, Matata, l’un des 4 leaders de l’opposition a annoncé que désormais chaque jeudi sera organisé un sit-in devant le siège de la Centrale électorale.
“Nous n’allons pas nous fatiguer, nous allons continuer et nous appelons l’ensemble de la population congolaise pour le jeudi prochain, nous serons devant la CENI pour pouvoir faire un sit-in généralisé et ce serait chaque jeudi. On ne peut pas accepter que la structure qui est chargée de traduire la volonté de la population, soit une structure pour fabriquer les dirigeants qui ne sont pas en harmonie avec la population […]”, a déclaré l’ex-Premier ministre devant la presse lors de la visite des leaders de l’opposition dans les hôpitaux où sont soignées les victimes de la marche du 20 mai.
Lundi dans l’avant-midi, les têtes d’affiche de l’opposition ont visité les victimes de la marche de samedi dernier. Les manifestants entendaient lutter contre la vie chère, la misère et la situation sécuritaire fragile dans la partie est du pays. Les soutiens psychologique et financier ont été apportés à ces braves congolais dans différents hôpitaux où ils reçoivent des soins médicaux.