Les enquêtes sont en train de continuer, le bilan partiel du côté de la police nous avons neuf (9) blessés dont deux (2) qui sont dans un état critique, vous avez d’ailleurs les images. Du côté de la population, il y a trois (3) blessés, ils sont à l’hôpital Saint Joseph (dans la commune de Limete). Il y a aussi une journaliste qui a été vandalisée par les Kuluna (bandits) qui ont été arrêtés, je crois qu’elle va porter plainte, a témoigné le commissaire provincial de la police de Kinshasa, Sylvano Kasongo.

Des protestataires étaient venus de plusieurs quartiers de Ngaba et Lemba en petits groupes pour surprendre les hommes en uniforme. L’objectif était de prendre d’assaut l’avenue Kianza afin de défiler vers Lemba super. La stratégie avait réussi, voilà pourquoi la police n’avait plus d’autres choix que de procéder aux arrestations spectaculaires.

Il y a le sous-ciat de Kianza qui a été attaqué, saccagé et ils (donc les manifestants) ont voulu incendier, heureusement pour nous, la police est intervenue. Nous avons 14 personnes interpellées qui ont violé l’itinéraire, violenté et jeté les projectiles aux policiers, a-t-il ajouté.

A l’instar de l’autorité urbaine, cet officier a aussi chargé les leaders de l’opposition qui n’ont pas voulu, selon lui, accepter l’itinéraire leur proposé. Pour le chef de la police de Kinshasa, les opposants voulaient seulement créer un incident.

[…] Nos frères de l’opposition n’ont pas respecté la décision de l’autorité urbaine, ils ont violé l’itinéraire. Je crois que dans leur stratagème, ils voulaient créer l’incident et n’eut été l’approche de la police pour dialoguer, on allait avoir beaucoup de casses, a-t-il fait savoir.

“Avant d’affirmer qu’il y a eu beaucoup de provocations, il y a eu des stratégies de leur côté pour nuire. Qu’à cela ne tienne, la police a bien travaillé malgré les dérapages de certains policiers, évidemment il y a des policiers qui se sont mal comportés qui ont tapé sur un enfant. Nous avons arrêté trois (3) qui sont au cachot, ils seront déférés devant la justice pour répondre de leurs actes”.

Les activistes des droits de l’homme ont dénoncé la brutalité policière et l’utilisation disproportionnée de la force. “Les éléments de la police ont recouru à des tirs à balles réelles pour disperser les Congolais qui voulaient manifester de manière pacifique”, a stigmatisé l’activiste.

La marche de l’opposition a été réprimée dans le sang. Pour un cadre Lamuka, Félix Tshisekedi est tombé de haut. Il est devenu bourreau de la démocratie.