Le climat est inhabituel au centre-ville de Kinshasa. Les activités tournent au ralenti à cause de la forte présence policière aux alentours du bureau de la CENI. Les éléments de la police sont positionnés pour endiguer le sit-in de l’opposition prévu cet avant-midi.
Les magasins et commerces sont fermés dans le perimètre du quartier général de la centrale électorale @Photo Droits tiers.
Sur ordre de l’autorité urbaine qui a évoqué la décision du 30 septembre 2021 placant la commune de la Gombe parmi les zones neutres, la police a miné le site depuis la nuit.
Les commerçants qui se trouvent non loin de l’hôtel Memling et de l’immeuble Botour ne se tiennent que devant leurs maisons pour observer l’évolution de la situation, mais n’osent pas ouvrir leurs commerces, par crainte de se faire piller comme le disent certains d’entre eux.
Les élèves des écoles environantes et des particuliers travaillant dans le coin, sont peu nombreux. D’ailleurs, ils rebroussent carrément chemin, pour la plupart. Des étalages et des petits commerces d’habitude ne sont pas visibles. A l’immeuble Botour, un grand cente de négoce, aucune activité commerciale ne fonctionne.
Difficile pour les opérateurs économiques de prendre le risque d’exposer leurs biens après les heurts violents lors de la manifestation du 20 mai. Les blessures sont encore fraîches dans les esprits.
Le bloc Katumbi-Fayulu-Sesanga-Matata a appelé à un grand rassemblement sur le boulevard du 30 juin devant le quartier général de la Centrale électorale pour protester contre le hold-up électoral qui, selon eux, s’est déjà dessiné.