La question de la présence de la force de l’EAC continue d’être sujette à plusieurs interrogations au regard de l’insécurité persistante dans l’est de la RDC. Les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, sont toujours présents dans certaines zones, malgré la présence de la force régionale sensée les combattre, selon les autorités congolaises. Lors de sa dernière sortie médiatique à Gaborone (Botwana), Félix Tshisekedi pointait du doigt la naïveté des contingents de cette force et menaçait de mettre fin à son mandat en juin prochain si la situation ne s’améliorait pas. « Si, au mois de juin, nous estimons que le mandat n’est pas rempli, nous allons décider de raccompagner et de remercier ces contingents venus à la rescousse de la RDC », a déclaré le chef de l’Etat congolais.

Et d’ajouter : La première raison qui nous pousse à nous poser des questions est la mission assignée à cette force qui n’est pas remplie. Aujourd’hui dans certaines localités, il y a une cohabitation observée entre le contingent de l’EAC et les terroristes du M23, ce qui n’était pas prévu dans le programme.

En réponse aux propos de Félix Tshisekedi, le secrétaire général de l’EAC pense que la force de l’EAC se bat sur le terrain, même si les résultats escomptés ne sont pas encore atteints. « Dire que la force régionale ne fait rien, en si peu de temps, ce n’est pas juste. Des violents affrontements ont cessé. Les rebelles ont commencé à se retirer, même si ce n’est pas le rythme auquel vous vous attendiez, le travail est en train d’être fait », se félicite pour sa part Peter Mathuki.

La présence de la force de l’EAC sur le sol congolais s’annonce bien au crépuscule avec la venue prochaine des troupes de la SADC. Plusieurs voix demandent le retrait de la force de l’EAC pour permettre à la SADC d’accomplir sa mission.