Douleur vive, les cœurs des membres de toutes les deux familles saignent encore. Avec des mots forts, Moïse Katumbi a commencé à panser, peu à peu, leurs blessures. Le fervent catholique a réconforté ses prochains. Avant cela, il avait participé à la messe de Pentecôte, présidée par Fridolin cardinal Ambongo au centre Lindonge (évêché de Kinshasa).

La présence du Chairman n’est peut-être pas la fin de leur peine, certes, mais rester aux côtés d’une personne éplorée, est très encourageant. D’ores et déjà, les familles dont sont issues Mukendi et Kapangala, savent quelles épaules leur sont disponibles durant cette dure épreuve de la vie.

D’abord la famille de Rossy Mukendi

Un long moment de communion rempli de souvenirs entre l’opposant Katumbi et la famille de l’ex-activiste. Difficile pour la mère (la veuve) d’oublier son premier fils. Le cas est similaire pour les sœurs et l’unique frère de celui qui estimait que “le peuple gagne toujours”. Le décès de Rossy Mukendi avait aussi occasionné la mort de son père, 67 ans, deux semaines après les funérailles.

Nous, la famille de Rossy Mukendi sommes très contente de la visite du président Moïse Katumbi, 5 ans après la disparition de notre frère et 5 ans après sa promesse, il vient rendre visite à la famille avec tout son cœur. Un homme humble et gentil, la famille toute entière lui dit merci, a soufflé à Ouragan.cd, Jael Ngalula (petite sœur de l’illustre disparu).

Rossy Mukendi Tshiamanga était le deuxième d’une fratrie de 8 enfants (6 filles et 2 garcons). Après sa mort, ils sont restés à 7 (6 filles et 1 garçon). Père de famille, le jeune leader a laissé 2 enfants. L’aîné, c’est Kelly Tshimanga Mukendi, actuellement en L2 (nouveau système LMD – ancien deuxième graduat ) en Informatique à l’UPC et la cadette, Tempérance Ditalala Mukendi (3ème maternelle).

Et après, la famille de Thérèse Kapangala

A Kintambo, durant son entretien avec la famille de l’ex-aspirante à la vie religieuse, le candidat déclaré à la présidentielle de décembre prochain n’a pas cessé de leur prodiguer de sages conseils.

Affermis, les parents, frères et sœurs de Thérèse Dechade Kapangala ont exprimé leur gratitude à Katumbi pour cet acte de compassion. Ainsi, le leader politique a rappelé à la famille endeuillée que leur fille restera toujours présente dans les esprits et cœurs des Congolais. Elle ne sera jamais jeté aux oubliettes pour son combat pour la démocratie qu’elle a défendu jusqu’à sa mort.

Mukendi et Kapangala, deux symboles des marches anti-Kabila

31 décembre 2017, 21 janvier 2018 et 25 février 2018, trois dates funestes. Thérèse Dechade Kapangala et Rossy Mukendi Tshimanga, deux noms gravés dans l’histoire sombre, marquée par des manifestations de laïcs catholiques congolais contre le régime de Joseph Kabila. Hélas, cinq ans après, le pouvoir pour lequel ils se sont battus, ne leur a accordé aucune reconnaissance officielle à la hauteur de leurs sacrifices.

La marche du 21 janvier avait connu une répression aveugle. Les forces de l’ordre ont tiré à l’intérieur de la paroisse Saint-François-de-Sales de Kintambo, à Kinshasa, tuant la fille d’un major de la police : Thérèse Dechade Kapangala, aspirante à la vie religieuse alors qu’elle portait assistance à une fillette.

Comme la révérende sœur Anuarite (tuée en RDC en 1964 lors de la Révolution des Simbas et béatifiée en 1985 par le pape Jean-Paul II), Thérèse a accepté de verser le sang pour la libération du Congo et la pureté. Nombreux sont ceux qui réclament aussi que la jeune aspirante soit béatifiée.

Et voilà, le 25 février 2018, Rossy Tshimanga Mukendi a été abattu par la police au cours d’une manifestation pacifique à la paroisse saint Benoît dans la commune de Lemba, à Kinshasa. Il était un membre très actif des mouvements pro-démocratie et un activiste catholique de premier rang.