Cette plainte – la première du genre en Italie – vise également les deux principaux actionnaires publics du géant italien des hydrocarbures, le ministère de l’Economie et la Caisse des dépôts italienne.

Le but est de poursuivre “Eni pour des dommages passés et éventuellement futurs résultant de sa contribution au changement climatique”, a précisé Greenpeace dans un communiqué.

Selon les plaignants, “les politiques d’Eni sont en violation flagrante de l’Accord de Paris qui a été signé par le gouvernement italien”.

Cet accord, signé en 2015, prévoit de maintenir “l’augmentation de la température moyenne mondiale bien en dessous de 2°C au-dessus des niveaux préindustriels” et de poursuivre les efforts “pour limiter l’augmentation de la température à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels”, selon l’ONU.

Eni a enregistré des bénéfices records en 2022, mais continue d’investir dans l’expansion de ses activités liées aux combustibles fossiles, en ignorant les impacts climatiques, a dénoncé Chiara Campione de Greenpeace Italie, citée dans le communiqué.

Les 12 plaignants à titre individuel, qui viennent de régions particulièrement affectées par le changement climatique, et les deux ONG ont demandé à la justice de juger si Eni avait ou non causé des dommages en violant leurs droits à la vie, à la santé et à la vie privée et familiale.

De nombreuses plaintes similaires ont été déposées dans d’autres pays, tandis que les actions visant à alerter l’opinion publique sur le réchauffement climatique se sont multipliées dans le monde.

La péninsule italienne a connu en 2022 une série de calamités climatiques, avec notamment la plus grave sécheresse depuis 70 ans et des précipitations meurtrières, un sujet qui reste toutefois marginal dans les débats politiques.