A côté de cette situation, plusieurs familles des sinistrés et rescapés manquent de tout. Certaines affirment à Ouragan.cd, recevoir quelque aide de personnes de bonne volonté. “Nous n’avons jamais mangé depuis ce jour-là. Nous grignotons par grâce si quelqu’un nous aide. On nous donne parfois un peu de farine, nous traversons une période très dure, nous ne mangeons pas, nous n’avons pas d’habits et nous n’avons pas d’abris pour nous loger. Tout notre village a été dévasté, nous n’avons rien sauvé, nous avons perdu des personnes et des biens”, s’est lamenté un sinistré.

Mugisho Joseph a perdu douze membres de sa famille pendant la catastrophe. Sans espoir d’un lendemain meilleur, ce Congolais vit actuellement dans une école mais à côté d’une rivière qui hante désormais sa vie. « J’ai perdu douze membres de ma famille, il ne me reste plus que cinq. Nous sommes sans abris, nous avons trouvé refuge dans une école de la place. Malheureusement, c’est presque tout le reste de la population qui y a trouvé refuge. Nous vivons le pire », peinait Joseph, regard hagard, à décrire sa corvée.

Revenant sur le bilan, l’administrateur du territoire de Kalehe parle de 411 corps retrouvés à ce jour. Zirimwabagabo Thomas, affirme que le gouvernement provincial a livré la première assistance aux sinistrés même si cela n’était pas suffisant au regard de l’ampleur du besoin.

Jusqu’à hier, nous sommes à 411 corps retrouvés dont 403 enterrés, sur place nous avons encore 9 corps. Depuis dimanche, nous avons déchargé un lot important de vivres et non vivres constitué des haricots, des bâches des bidons d’huile et des bidons vides pour puiser de l’eau, a-t-il énuméré.

Mardi 9 mai, le gouvernement congolais a livré la première aide humanitaire à la population sinistrée constituée des vivres et des non vivres en plus d’une somme d’argent.