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20 mai, la rue gronde

Des centaines de milliers de partisans de l’opposition vont déferler samedi dans la rue pour dire non à la vie chère, aux élections truquées et à la guerre dans l’est. En tête du cortège, le quatuor + 1 (Katumbi, Fayulu, Matata, Sesanga) et surtout le radical Franck Diongo. Le leader du MLP est un seigneur de la rue. Ses hommes ont tâté jeudi le terrain. A l’époque de Kabila plus puissant, ils avaient payé le prix le plus fort, mais sans raccrocher les crampons. Aujourd’hui, ils sont préparés à défier le régime Tshisekedi jusqu’au bout.

Par Athanase Mwenge

Les manifestants de l’opposition déterminés à envahir les rues de la capitale le samedi 20 mai 2023 @Photo Droits tiers.

publié le 20 mai 2023 à 05:41:00

Les marcheurs viendront de deux directions pour converger vers le Palais du peuple, le siège des institutions. Le premier groupe partira de Lemba Super et le deuxième du rond-point Sakombi, centre ouest de la capitale. Malgré les menaces de la jeunesse du parti au pouvoir, du gouverneur de la ville et du chef de la police, ils ne sont pas prêts à se laisser piétiner par un pouvoir qu’ils jugent “décadrant”. “La marche de ce samedi 20 mai est un message pour dire à Tshisekedi que la population t’a vomi, tu dois partir après le 20 décembre 2023”, tranche Mike Mukebayi, un des lieutenants de Moïse Katumbi.

Le prétexte de refus

Le régime a trouvé une bonne formule pour refuser à l’opposition de marcher. Aux premiers prétextes fallacieux du gouverneur, se sont ajoutées les menaces sécuritaires dans la partie Est de la capitale évoquées par le chef de la police de Kinshasa. Les deux autorités politico-sécuritaires semblent être prises de panique. La mobilisation réussie de l’opposition sera un échec pour le régime dont elles se font passer pour le rempart dans la capitale. Sans vergogne, elles menacent de mâter toute contestation née de cette interdiction injustifiée.

Visiblement, Ngobila et Kasongo sont coincés. En panne de justification pour interdire la marche de l’opposition, ils ont avancé un argument qui ne convainc personne. La situation sécuritaire s’est détériorée à l’est de la capitale. Tout attroupement de plus de 20 personnes sera dispersé, prévient le général Sylvano Kasongo dont le visage est déformé de rage. Le prétexte est trouvé. L’annulation de la marche du 13 n’était alors qu’un leurre. Il saute aux yeux que le pouvoir nourrit une peur bleue de laisser l’opposition parader dans la ville. Le régime craint que l’attitude de la population ne change si la marche de l’opposition réussit. À la longue, les contestations seront incontrôlables pour le pouvoir, surtout qu’on s’approche des élections. Autant mieux contenir dès à présent la meute que de laisser le mouvement prendre de l’envergure jusqu’au niveau national, analyse un politologue qui essaye de décrypter les craintes du pouvoir.

Personne ne va reculer

Le ton se durcit à l’opposition. Aucun leader ne veut reculer face aux manigances de Ngobila. L’ex-challenger de Félix Tshisekedi en 2018 s’en prend au gouverneur qui pense étouffer la liberté de manifester garantie par la Constitution. Fayulu avertit le président sortant que son règne a pris fin. Le forcing ne servira à rien. Loin de toute idée de conciliation, le leader de l’EciDé est tranchant. Dépassé le 20 décembre 2023 sans l’organisation des élections, M. Tshisekedi n’est plus président. Une transition sera organisée sans lui. Fayulu compte sur le maintien de la flamme de la contestation pour faire plier le régime qui a préparé une vaste tricherie aux élections de décembre 2023.

De son côté, Katumbi reste aussi de marbre. La marche prévue le 20 aura lieu. Qu’il pleuve ou qu’il neige. Les fausses raisons sécuritaires avancées par le pouvoir sont rejetées. Il appelle ses militants à envahir les rues de la capitale ce samedi aux premières heures. Depuis mardi, les carnavals motorisés ont repris. Des motocyclistes drapés aux couleurs d’Ensemble sillonnent les rues de la capitale klaxonnant. Comme pour dire, “on n’a pas peur de vous”.

Risque d’affrontements

Le bras de fer risque de tourner au drame. La police se prépare à disperser les manifestants. Surtout que la jeunesse de l’Udps organise sa marche toujours ce samedi pour court-circuiter l’opposition. D’autres partis du pouvoir ont prévu aussi de marcher. Des heurts violents seront inévitables de lors que les marcheurs de l’opposition sont loin d’abdiquer. Le piège leur tendu par le régime est là. Marcher serait enfreindre à la loi. D’où, selon diverses sources, la police a été instruite pour bloquer la manifestation de l’opposition.

Seulement, plusieurs organisations ont prévu de déployer leurs agents sur le terrain pour documenter les différentes violations des droits de l’homme. Un activiste a prévenu qu’en cas de dérapage, “le président Tshisekedi sera noirci de lors que l’image de la répression va coller à son régime, lui un démocrate né dont le parti a milité trois décennies durant, pour donner au peuple congolais l’état de droit”.

Critique du régime Kabila, le président Tshisekedi tombe aujourd’hui de haut et montre désormais à la face du monde que son pouvoir est dictatorial, peste un ténor de Lamuka pour qui personne ne va laisser au chef de l’État sortant et son régime de retourner les Congolais dix ans en arrière, avec des méthodes rétrogrades et staliniennes.

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Ça n’arrive pas tous les jours d’avoir un collaborateur qui se hisse au rang des sachants en utilisant sa plume pour bonifier son expérience professionnelle.


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Dans un mémorandum adressé au président de la République, Félix Tshisekedi, les jeunes entrepreneurs sous-traitants de trois grandes provinces minières de la RDC, à savoir le Lualaba, le Haut-Katanga et le Haut-Uele ont exprimé leur colère, dénonçant la gourmandise exagérée du patronat congolais. Et pour cause, la Fédération des entreprises du Congo (FEC) tient à s’accaparer de l’exécution des marchés dans les entreprises principales au mépris des autres corporations des entrepreneurs alors qu’elle n’est qu’une Asbl comme toutes les autres .

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