Le directeur adjoint de la Commission électorale de l’Union, Sai Kyaw Thu, a été tué dans le canton de Thingangyun, dans l’est de Rangoun, a précisé le service de communication de l’armée dans un communiqué, accusant les “Forces de défense du peuple”.

La Birmanie est déchirée par un violent conflit entre la junte et ses opposants depuis le coup d’Etat du 1er février 2021, qui a renversé la dirigeante élue Aung San Suu Kyi, aujourd’hui en prison, à la suite d’accusations de fraudes électorales lors des élections de l’année précédente.

Le groupe autoproclamé “Les forces de défense du peuple” a vu le jour en opposition à la junte militaire, et ses combattants ciblent des responsables soupçonnés de collaborer avec elle.

La junte a chargé la commission électorale d’organiser de nouvelles élections qui ne peuvent, selon les opposants, être ni libres ni équitables.

Le mois dernier, la commission a dissous le parti de Suu Kyi, le “Parti de la Ligue nationale pour la démocratie”, pour non conformité aux nouvelles règles électorales strictes élaborées par l’armée.

Le principal parti soutenu par les militaires birmans, le parti de la Solidarité et du développement de l’union, a été enregistré, ont rapporté les médias traditionnels vendredi.

Le groupe avait été battu par la formation de San Suu Kyi lors des scrutins de 1990, 2015 et 2020.

Dans tout le pays, des meurtres de responsables locaux de la junte ou d’informateurs présumés surviennent presque tous les jours, et sont rapidement suivies de représailles de l’armée.

En avril 2022, la gouverneure adjointe de la banque centrale de Birmanie, nommée par l’armée quelques jours après sa prise de pouvoir, a été abattue par des inconnus à son domicile à Rangoun.