Le voyage du président Emmanuel Macron à Pékin devait démontrer l’unité européenne face à la Chine et convaincre le président Xi Jinping d’aider à freiner l’agression russe contre l’Ukraine, mais il aura surtout agacé les alliés de la France.
Le voyage du président Emmanuel Macron à Pékin devait démontrer l’unité européenne face à la Chine et convaincre le président Xi Jinping d’aider à freiner l’agression russe contre l’Ukraine, mais il aura surtout agacé les alliés de la France.
Le président français Emmanuel Macron (à droite) passe en revue une garde d’honneur militaire avec le président chinois Xi Jinping lors d’une cérémonie de bienvenue au Grand Palais du Peuple à Pékin le 6 novembre 2019 @Photo de Nicolas ASFOURI / AFP.
Sur le chemin du retour, les commentaires du président français auprès de journalistes ont révélé une seule chose: les désaccords dans l’UE.
Dans une interview au quotidien Les Échos et à Politico, M. Macron a mis en garde contre le risque de voir l’Europe entraînée dans un conflit entre Washington et Pékin, notamment sur la question de Taïwan.
S’il y a une accélération de l’embrasement du duopole, nous n’aurons pas le temps ni les moyens de financer notre autonomie stratégique et deviendrons des vassaux, alors que nous pouvons être le troisième pôle si nous avons quelques années pour le bâtir, a-t-il dit.
Le gouvernement chinois s’est réjoui de ce qu’il a interprété comme une prise de distance vis-à-vis des Etats-Unis. Mais en Europe, l’interview a suscité la consternation.
Emmanuel Macron “parle au nom de la République française”, s’est empressé de souligner un haut fonctionnaire de l’UE.
Les diplomates français se démènent pour apporter des explications. Ils insistent sur le fait que devenir un troisième pôle ne signifie pas pour l’Europe la recherche d’une équidistance entre l’Amérique démocratique et le régime autoritaire chinois.
Cependant, la mise en garde de M. Macron contre une subordination du Vieux continent aux intérêts américains, ainsi que l’impression donnée –malgré les démentis de Paris– qu’il suggérait que l’Europe ne doive pas s’opposer à la Chine sur Taïwan, ont exaspéré de nombreux partenaires.
Le premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, en visite à Washington, a critiqué les dirigeants de l’UE comme M. Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz, pour avoir cherché à conclure des contrats commerciaux avec Pékin. “Ils se tournent, avec une vision à courte vue, vers la Chine afin de pouvoir vendre des produits européens au prix d’un énorme coût géopolitique”, a-t-il dénoncé.
Je n’arrive pas trop à comprendre le concept d’autonomie stratégique si cela veut dire, de facto, se tirer une balle dans le pied, a-t-il dit.
Le ministre lituanien des Affaires étrangères, Gabrielius Landsbergis, s’est montré particulièrement cinglant. “Je propose que nous reconnaissions les avantages et la nécessité de l’unité transatlantique [au lieu de] mendier auprès des dictateurs qu’ils aident à assurer la paix en Europe”, a-t-il réagi sur Twitter.
Les pays d’Europe de l’Est sont traditionnellement attachés à une relation étroite avec Washington qu’ils considèrent comme leur principale garantie de sécurité face à la menace russe.
Mais la levée de bouclier suscitée par M. Macron était tout aussi nette en Europe de l’Ouest.
“Nous n’avons jamais été en danger d’être ou de devenir un vassal des Etats-Unis”, a déclaré le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, jugeant “malheureuse” cette déclaration.
Peu après son retour de Chine, Emmanuel Macron a effectué une visite d’État aux Pays-Bas.
Son hôte, le Premier ministre Mark Rutte, s’est poliment abstenu de critiquer son invité, mais il a souligné que les États-Unis étaient “indispensables” et que “sans leur soutien, il aurait été inconcevable que l’Ukraine puisse résister” à la Russie.
À Bruxelles, on regrette que les commentaires du président français aient éclipsé les efforts de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, pour coordonner la position de l’UE à l’égard de la Chine.
Avant d’accompagner M. Macron lors de sa visite à Pékin, Mme von der Leyen avait prononcé un discours bien accueilli sur la nécessité pour l’UE de “réduire les risques” créés par sa dépendance envers la Chine, sans pour autant se “découpler” de son énorme marché.
Le président du Conseil européen, Charles Michel, a semblé venir au secours du président français. “Il y a un grand attachement pour l’alliance avec les Etats-Unis et Emmanuel Macron n’a rien dit d’autre”, a-t-il souligné.
Mais est-ce que cette alliance supposerait qu’on suive aveuglément systématiquement la position des Etats-Unis sur tous les sujets? Non, a-t-il martelé.
Par Dave CLARK/Afp
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