Les terroristes pro-rwandais sont toujours présents à Bunagana et Chengerero, rapporte la force régionale de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (EAC). La société civile locale avait déjà alerté lors du premier faux retrait de Kibumba à la fin de l’année dernière, que c’était de la poudre aux yeux. Des délégués du Mécanisme de vérification ad hoc et ceux de la force régionale se sont déployés dans la zone. La mission a fait savoir qu’à la date du 14 avril, les rebelles du M23 étaient encore dans les deux agglomérations.

Le M23 a partiellement évacué Bunagana et Chengerero lors de la dernière vérification du retrait en cours dans le territoire de Rutshuru menée par le Bureau conjoint comprenant l’AVM, l’EACRF, l’EJVM et l’EAC-MVM le vendredi 14 avril 2023, a fait observer la délégation.

Alors que Kinshasa a rejeté toute négociation politique avec les terroristes, le leadership du mouvement rebelle ne jure que par le dialogue direct avec Kinshasa avant le retrait complet de ses troupes dans les zones sous son contrôle.

Tant qu’il n’y aura pas de dialogue politique direct entre le M23 et le gouvernement de Kinshasa, il n’y aura pas non plus de cantonnement, de désarmement et de démobilisation, a déclaré vendredi 14 avril, Lawrence Kanyuka, le porte-parole politique et chef du département de la communication et des médias du M23.

Les troupes ougandaises sont censées récupérer et contrôler plusieurs agglomérations du territoire de Rutshuru. Il s’agit de Chengerero, Bunagana, Rwanguba, Matebe, Rutshuru-centre et Kiwandja. Les Burundais doivent reprendre toutes les localités du territoire de Masisi contrôlées par le M23 (Mushaki, Karuba, Kirolirwe, Kitchanga et Mweso), les Kényans doivent se déployer dans le territoire de (Nyiragongo (Kibati, Kibumba, Rumangabo, Rugari, etc.) et enfin les Sud-Soudanais, eux, s’installeront à Katale et Rumangabo.