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A Kinshasa, les passionnés du photojournalisme ont parlé art

Le partage d’expériences professionnelles entre les passionnés du photojournalisme a été au centre d’un atelier de deux jours organisé dans la salle de promotion de l’Académie des beaux-arts (ABA), à Kinshasa. Le chef de département Photo au sein de cet établissement, Arsène Mpiana a loué la tenue des ces assises qui ont permis un transfert de connaissances entre les photographes professionnels, passionnés et les amateurs. Le cadre a offert également aux uns et aux autres la possibilité d’avoir les notions de base du métier de photographe pour se construire un projet.

Par Saint Hervé M’Buy

Le professeur Joseph Ibongo prêche pour la valorisation des lieux de mémoire @Photo Ouragan.cd.

publié le 24 avril 2023 à 09:20:56

Le photojournalisme est une forme de journalisme combinant un texte journalistique et une série de photos de reportage légendées. L’utilisation de la photographie comme support d’information donne naissance à une nouvelle technique journalistique, ainsi qu’à un nouveau métier : le photojournalisme. La presse s’empare largement de ce nouveau procédé à partir de la fin du XIXe siècle et en accompagne les évolutions techniques.« Photojournalisme est destiné à l’illustration des textes, aux témoignages visuels des événements. Il vise à illustrer les informations. Il faut pour cela être un observateur neutre. Ce genre de photographie se fait sur base de la ligne éditoriale, le respect du code d’éthique et déontologie », a dit le photographe de l’agence Reuters, Justin Makangara. Il a, cependant, établi une différence avec la photo documentaire qui est basée sur la création de récits permettant la narration. « Dans cette catégorie, le photographe ne tient pas compte du code d’éthique et déontologie. Il n’est pas lié à une ligne éditoriale. Il décide seul de la manière dont il peut présenter les faits photographiés. On raconte une histoire en photo telle qu’on l’a conçue », a renseigné à l’assistance, le photographe Justin Makangara.

Partage d’expériences

Les photographes professionnels et amateurs ont partagé leurs expériences de terrain. Pour Guerchom Ndebo, photo journaliste basé à Goma : « La photographie est ce qu’il y a devant le photographe et ses oreilles. Ce ne sont pas les appareils photo. La photo n’est plus une simple documentation. Mais l’intelligence artificielle est en train de prendre de l’ampleur. Il faut bien scruter une photo avant de prétendre s’en inspirer. Chercher à savoir si une photo est naturelle ou d’intelligence artificielle. Il faut savoir questionner la photo pour se faire des idées ». Et d’ajouter, « construire un projet photo, c’est prendre contact avec les personnes à photographier ; essayer de gagner leur confiance. Mais c’est aussi savoir réfléchir sur quel type de travail faire avec ces photos. Est-ce c’est pour une simple publication dans la presse ? ». Selon ce professionnel du photojournalisme, « faire la photo, c’est établir les relations entre l’homme et son environnement. Il faut par ailleurs savoir se définir. Peut-être qu’on est simple photographe, photojournaliste, photographe pour exposition ou vous photographiez juste pour partager dans les réseaux sociaux ».

A l’attention de   nombreux passionnés réunis en atelier, il a raconté son expérience vécue dans un reportage photo sur l’utilisation du bois pour la cuisson des aliments et bien d’autres besoins comme pour se chauffer le corps quand il fait froid, la fabrication des meubles, ustensiles de cuisine dans le parc de Virunga et Kahuzi Biega, au Nord-Kivu. « Guerchom Ndebo est autodidacte. Il n’a pas étudié à l’Académie des beaux-arts de Kinshasa mais il a gagné le prix de la National Geographic. Je pense que c’est le premier congolais à gagner ce prix. Il a immortalisé l’éruption volcanique à Goma. C’est avec ce projet qu’il a pu décrocher ces mérites », a témoigné Arsène Mpiana.

Un autre photographe dont l’expérience professionnelle a retenu l’attention de l’assistance, c’est Heyce Vedoso, photographe de l’épouse du président Félix Tshisekedi. Il a rappelé que la photographie est un art. « Qu’on se retrouve dans le photojournalisme ou pas, nous faisons tous de l’art photographique. Mais, ce qui nous différencie souvent, c’est notre touche particulière », a expliqué Vedoso alias le photographe de la première dame. Et de poursuivre, « Il arrive que l’envie d’exprimer ses idées soient butées à des restrictions. Il y a là un problème de liberté de photographie. Dans ce cas, on est obligé de se contenter des conditions imposées pour faire le travail. Ça peut-être le temps de prise de photos. Ça peut aussi être la zone où on peut photographier et celle où il est strictement interdit de photographier ». Le photographe de l’Agence France Presse (AFP), Alexis Huguet, a témoigné sur son expérience dans la documentation du conflit dans l’est de la République démocratique du Congo, point de chute même de cet atelier de deux jours. « Mon travail à Goma se résume à la recherche permanente de se faire accepter par les personnes que je devais photographier. Parce que ce n’est pas toujours facile de convaincre un malade par exemple à se faire prendre en photo. Mais ce n’est pas toujours le cas pour une manifestation des foules. Ici, je suis un peu libre de prendre des photos selon ma conception », a-t-il souligné.

Cet atelier de partage d’expériences entre les professionnels et les amateurs de la photographie était à sa toute première édition. L’organisateur s’est inspiré d’une rencontre similaire à laquelle il avait participé au Mali. La deuxième édition est prévue au mois de septembre prochain. « Aujourd’hui, c’est le photojournalisme dans une prochaine édition, nous allons tabler sur la photographie–publicitaire ou fashion et ainsi de suite. Plusieurs candidats sont prêts à apporter leurs expertises », a promis Arsène Mpiana, enseignant à l’Académie des beaux-arts de Kinshasa.

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