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Mwangachuchu, la vérité sur la guerre des minerais

Le procès Tour de Babel aux allures de la caverne d’Ali Baba à la Haute cour militaire de Kinshasa s’est poursuivie ce mardi 21 mars. L’audience a été renvoyée à la huitaine. Député national élu du Nord-Kivu, Mwangachuchu est un homme multi-tentacules qui jouit d’immenses soutiens et connexions en RDC, dans la région des grands Lacs et sur le plan international. Arrêté le 1er mars, son procès fut ouvert le vendredi 03 mars 2023 sur fond d’une intense médiatisation. Un procès-fleuve qui promet, selon un activiste de la société civile du Nord-Kivu, de mettre sur la place publique, une bonne partie de secrets du projet de balkanisation de la République démocratique du Congo.

Le député Edouard Mwangachuchu poursuivi devant la haute cour militaire pour collision avec le M23 @Photo Droits tiers.

publié le 22 mars 2023 à 07:22:00

Le député congolais arrêté pour complicité avec le groupe terroriste M23 fait l’objet d’un procès très médiatisé en République démocratique du Congo. Un procès qui charrie plusieurs chefs d’accusation au point qu’il fait bouger tout l’environnement sociopolitique du pays. Ses détracteurs décrivent Édouard Mwangachuchu Hizi comme un personnage mythique, extrêmement fin et tristement célèbre considéré comme le principal bras du Rwanda dans la déstabilisation de la RDC et l’un des metteurs en scène du plan de pillage des ressources naturelles et de la balkanisation du Congo-Kinshasa.

La Haute cour militaire compétente

Le ministère public a fourni des informations concernant la vie trouble du député national, selon lesquelles Mwangachuchu a été arrêté le 1er mars 2023 après une perquisition de sa résidence de la Gombe, commune bourgeoise de la ville de Kinshasa. Les services de renseignements y ont découvert 42 munitions d’armes GP 9 mm, une gaine de revolver GP, 2 matraques électriques, 11 clés USB, des cassettes audio, des ordinateurs, des dictaphones, des talkies-walkies, etc. Des biens susceptibles de prolonger l’étendue des enquêtes dans cette bouleversante affaire. L’élu de Masisi fut haut cadre des rébellions, d’abord RCD (Rassemblement congolais pour la démocratie) qui s’est transformée en parti politique et du CNDP (Congrès national pour la défense du peuple) mené par Laurent Kunda. La Haute cour militaire, siégeant en matière répressive, s’est déclarée compétente, à travers un arrêt avant dire droit, pour juger le mis en cause Édouard Mwangachuchu ainsi que le commissaire de police Robert Mushamaliwa Balike, les deux accusés notamment d’atteinte à la sûreté de l’État. « À la majorité des voix de sa composition, la Haute cour militaire ordonne la poursuite de l’instruction au fond et renvoie l’audience au 21 mars 2023 », a déclaré le juge président, le général de brigade Martin Kalala.

En réponse au mémoire introduit par la défense du député Mwangachuchu exposant trois raisons pour demander à la Haute cour militaire de se déclarer incompétente, à savoir l’irrégularité de la procédure de flagrance, l’irrégularité de juger un député en fonction et la demande de sa relaxation (liberté provisoire), la Cour s’est déclarée compétente. Répondant point par point à ces moyens, la juridiction militaire a soutenu en premier lieu que la procédure de flagrance doit être retenue, étant donné que des armes et munitions de guerre ont été retrouvées dans la résidence du député incriminé à Kinshasa, et aussi dans une concession minière lui appartenant à Masisi au Nord-Kivu. « Deuxièmement, l’état de siège étant décrété au Nord-Kivu sur ordonnance présidentielle, les immunités et les privilèges des juridictions civiles sont substitués aux juridictions militaires dont le siège de la Haute cour militaire se trouve à Kinshasa », a relevé le juge président de cette instance judiciaire. Concernant sa demande de liberté provisoire, la Haute cour l’a jugée non fondée et irrecevable.

Le procureur militaire tient les objets saisis chez Mwangachuchu

La juridiction militaire a ordonné au procureur présent à l’audience précédente d’analyser, exploiter et examiner les objets saisis chez le député. « À ce stade de procédure, la Haute cour militaire ordonne au procureur d’analyser, d’exploiter et d’examiner les objets saisis tant à Kinshasa qu’au Nord-Kivu et d’établir ceux qui sont en rapport avec les effets de la cause », a conclu le juge président. Le député national Édouard Mwangachuchu Hizi et le commissaire principal Robert Mushamaliwa Balike (gardien de sa résidence à Goma, au Nord-Kivu) sont poursuivis pour participation à un mouvement insurrectionnel, détention, sans titre ni droit, d’armes et de munitions de guerre, incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir ou à la discipline, trahison, atteinte à la sûreté de l’État et association des malfaiteurs. Des charges lourdes qui appellent des enquêtes élastiques.

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