« Je vais le dire, vous les députés du Grand-Kivu, quittez les groupes armés. Certains d’entre vous sont à la base des conflits communautaires par leurs discours », avait déclaré Christophe Mboso N’Kodia Pwanga, à des députés qui faisaient le siège de son bureau lors d’une séance plénière. Pour dire que le speaker de la Chambre basse du Parlement était bel et bien au parfum des complicités qui se lisaient dans sa propre chapelle. Un certain Kitenge, prétendument communicateur proche du parti présidentiel congolais a, dans une émission télévisée très répandue sur la toile depuis une semaine, révélé que lors de la création de l’Union sacrée de la nation, le député Mwangachuchu aurait offert des présents en espèces à certains dignitaires du régime à l’époque, cas du député Jean-Marc Kabund À Kabund, actuellement en détention à la prison centrale de Makala. “Monsieur Mwangachuchu avait fait cadeau de 500.000$ de carburant de voiture à Kabund lors de la création de l’Union sacrée”, a-t-il affirmé.

L’acteur politique Luc Makembe de l’Écidé, proche de Martin Fayulu a émis des doutes sur la source des fonds remis au chef de l’État par les ressortissants de la Grande Orientale (ancienne Province orientale) en guise de caution électorale la semaine dernière en soutien à la candidature de Félix Tshisekedi : « On se demande si ces fonds n’ont pas été mis à disposition par le M23 pour infiltrer le chef de l’État afin de l’affaiblir », a-t-il indiqué. Des sources concordantes confirment des complicités foisonnantes autour de Mwangachuchu. Personnalités civiles et militaires, acteurs politiques et même des acteurs de la société civile seraient de mèche avec le député de Masisi. Ce qui laisse dire que les enquêtes seront complexes, longues et révélatrices. Selon quelques notables locaux, Mwangachuchu serait au cœur d’un réseau souterrain des mafieux qui partirait de Kigali aux grandes capitales occidentales. Ce député avait déjà été indexé pour son implication dans des tueries massives dans le territoire de Masisi. D’après le notable Otto Bahizi de la famille royale du Mwami Ndeze (chef coutumier), Mwangachuchu a déjà été condamné pour massacre et assassinats. “Dernièrement, j’ai personnellement écrit au chef de l’État où j’ai relevé tous ces faits-là. J’ai même cité l’individu, j’ai même parlé avec l’individu pour lui dire, écoutez, vous êtes le problème, donc nous devons commencer à le régler à partir de vous. Le monsieur s’appelle honorable Mwangachuchu. C’est lui qui a assassiné des gens dans le Masisi. Il y a un jugement qui a confirmé ces faits”, a-t-il confié tout récemment à Télé 50.

Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont rapporté en fin de semaine dernière des violations du cessez-le-feu par les M23/RDF en dépit de plusieurs appels y relatifs lancés par les différentes organisations sous-régionales, régionales et internationales. En date du 17 et 18 mars 2023, cette coalition terroriste s’est illustrée par des attaques de différentes positions des FARDC notamment à Mpati, Kabaya, Nyabibwe, Kadirisha, Rubare, Nyamimanzu, chefferie des Bahunde dans le territoire de Masisi, a indiqué le lieutenant-colonel Ndjike Kaiko Guillaume, porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu.

Un danger guette RDC

L’évangéliste Roger Baka a tiré la sonnette d’alarme dimanche dernier sur le risque de déstabilisation de la République démocratique du Congo à partir de Kinshasa. Ce serviteur de Dieu qui livrait ainsi une prophétie d’actualité a expliqué qu’un complot est en cours visant à éliminer physiquement certaines personnalités. “Dans la capitale Kinshasa, par rapport à la guerre de l’est, ils en sont à une nouvelle phase. Ils collaborent étroitement avec une cinquième colonne qui facilitera leur pénétration et leur attaque en interne à Kinshasa. Nous avons des sujets congolais qui ont accepté ce projet et qui travaillent et qui sont sur le point de l’exécuter à Kinshasa. Ça veut dire qu’on veut éliminer une autorité, mais on veut maîtriser la population de sorte que personne ne soit capable de réagir face à ce qui va se faire. J’attire l’attention des autorités qui nous dirigent, revoyez la direction de votre pensée. Arrêtons de nous diviser, nous serons surpris très bientôt par une agression en pleine capitale avec une approche de changement brusque de la situation. L’élimination d’une autorité est en phase d’exécution”, a-t-il prévenu.